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Texte libre

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" Marthe, pensez-vous que la France ait encore un avenir spirituel ?"
Elle a poussé une sorte de cri et a dit : "Ah, ça j'y crois beaucoup !" Elle l'a dit avec une force dans la voix, comme une jaillissement de son coeur....  
PERE BERNARD PEYROUS   

L’arc-en-ciel de la vocation chrétienne est devenu presque infini ; l’éventail des réalisations de la sainteté le sera tout autant.

Mgr Jean-louis Bruguès, o.p. 

 

Benoit-XVI.jpg 

"La chose la plus horrible dans notre monde aujourd'hui, c'est la communion
dans la main"
(Mère Teresa, 23 mars 1989, dans The Wanderer, Pakistan).

Texte libre

imTOU.jpg 

Joli chemin n’allonge pas 

 Prière ne retarde pas, 

Et aumône n’appauvrit pas.   

 

Sous le pommier,

Proverbes de la Terre,

par Henri Pourrat,

éd Dominique Martin Maurin 

 

 ___________________________ 

J'ai rêvé que la vie est joie.
Je me suis réveillé et j'ai vu

que la vie est devoir.
J'ai accompli mon devoir et

j'ai réalisé que le devoir est Joie.  

Tagore 

JMJ SYDNEY 2008
envoyé par Le_Bon_Larron

 ____________________________

 La science prétend aujourd’hui que l’univers est vide et muet Je ne crois pas que l’univers soit muet, je crois plutôt que la science est dure d’oreille…

L’œil qui scrute, qui analyse,
qui dissèque, doit être réconcilié avec l’œil qui vénère et qui contemple…


Il nous faut apprendre maintenant
à vivre en pratiquant à la fois la science et la poésie ;
Il nous faut apprendre à garder 
les deux yeux ouverts en même temps

Hubert Reeves (Il y eut un matin ) 

 


Saint(e)s envoyé par Le_Bon_Larron 
  

Cantique des trois enfants dans la fournaise (Daniel 3, 51 sq, extraits)

Toutes choses germant sur la terre, bénissez le Seigneur !
Sources et fontaines, bénissez le Seigneur !
Vous tous, oiseaux du ciel, bénissez le Seigneur !
Vous tous, bêtes et bestiaux, bénissez le Seigneur !
Vous, enfants des hommes, bénissez le Seigneur !
Vous, saints et humbles de cœur, bénissez le Seigneur !
A Lui haute gloire, louange éternelle!


"Je vous donnerai, dit Jérémie, des pasteurs selon mon coeur." (3,15)

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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:57

La peste à Marseille (1720).

Une autre visionnaire, Anne-Madeleine Rémuzat (1696-1730), est religieuse au Monastère de la Visitation à Marseille.

Le 17 octobre, Jésus lui fait connaître ses desseins, elle reçoit pour mission de continuer l’oeuvre de Paray, en avertit son évêque Mgr de Belsunce. En juin 1716, l’évêque fait célébrer à Marseille la première messe du Sacré-Coeur. L’année suivante Anne-Madeleine fonde l’Archiconfrérie de l’adoration perpétuelle du Sacré-Coeur approuvée par le pape Clément XI.

Au cours du Carême de 1718, à l’église des Cordeliers, le visage du Christ apparaît dans l’hostie. Avertie surnaturellement soeur Rémuzat prévient Mgr de Belsunce : " si Marseille ne se convertit pas un terrible fléau ravagera la ville ". Les édiles et le peuple ne tiennent aucun compte des avertissements de l’ évêque.

Le 25 mai 1720 le navire " Grand Saint-Antoine "; venant de Sidon (Saïda au Liban) apporte la peste. Sur une population de 90.000 habitants Marseille, recense 40.000 décès. Anne-Madeleine demande alors, comme Marguerite-Marie, l’institution de la fête solennelle du Sacré-Coeur au lendemain de l’octave du Saint-Sacrement. Mgr de Belsunce établit le 20 octobre la fête du Sacré-Coeur dans son diocèse . Le 2 novembre le prélat organise une procession expiatoire, il consacre la ville et le diocèse au Sacré-Coeur. Aussitôt il n’y a plus de morts à Marseille en raison de la peste. Mais la dépravation des moeurs et les menées jansénistes reprennent et la peste reparaît en mai 1722. Les édiles font " voeu ferme, stable et irrévocable, à perpétuité, à aller toutes les années au jour de la fête du Sacré-Coeur de Jésus entendre la sainte messe dans l’église du premier monastère de la Visitation, y communier et à assister le soir à une procession d’action de grâces ". La peste disparaît définitivement de Marseille.

 


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:56

Louis XV.

La reine Marie Leckzinska suggère, en 1751, l’adoration perpétuelle du Sacré-Coeur dans le Saint Sacrement. Elle obtient du pape Clément XIII, la fête du Sacré-Coeur dans tous les diocèses de France le 17 juillet 1765. Une lettre de la Mère Marie-Hélène Coing, supérieure de la visitation de Paray-le-Monial, adressée le 17 mars 1744 relance le message de 1689. Louis XV reste sourd au message, mais son fils le dauphin Louis fait dédier, dans l’église du Château de Versailles, en 1773, une chapelle au Coeur de Jésus dans la tradition eudiste à laquelle la famille royale participe.

 


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:55

Le voeu de Louis XVI.

L’influence spirituelle des Eudistes sur la famille royale continue sous Louis XVI avec le Père Hébert, supérieur général des Eudistes et confesseur de Louis XVI. Au moment ou la Révolution met en péril les institutions royales, le prêtre montre au prince le Coeur de Jésus comme un dernier refuge où puisse s’abriter la France et son roi.

Louis XVI est réservé de Dieu pour expier les fautes de ses pères et de la nation française. Emprisonné au Temple, ayant perdu tout pouvoir, le Roi écrit en 1792 une lettre sans date intitulée : " Voeu " par lequel Louis XVI a dévoué sa Personne, sa Famille et tout son Royaume, au Sacré-Coeur de Jésus. Dans une " Prière ", le Roi reconnaît ses faiblesses politiques et en appelle à la fois au " divin rédempteur ", au " Coeur de Marie ", à " l’ assistance de saint Louis ". Le " Voeu " est lié à ce que Louis XVI " recouvre sa liberté ". Il s’engage à révoquer la Constitution civile du Clergé du 24 août 1790, à établir, " une fête solennelle en l’honneur du Sacré-Coeur de Jésus, laquelle sera célébrée à perpétuité dans toute la France, le premier vendredi après l’octave du Saint-Sacrement en réparation des outrages et profanations commises pendant le temps des troubles ". Louis XVI promet d’ériger une église, une chapelle ou un autel " dédié au Sacré-Coeur de Jésus ",de consacrer sa personne, sa famille, son royaume avec promesse de donner à tous ses sujets " l’exemple du culte et de la dévotion qui sont dus à ce Coeur adorable " et de renouveler ce voeu chaque année le jour de la fête du Sacré-Coeur. Enfin, faisant allusion au " miracle éclatant qui arrêta dans une de nos villes le fléau de la la peste ", le roi consacre la France au Sacré-Coeur : " O Coeur de Jésus, nous vous offrons notre patrie toute entière et les coeurs de tous vos enfants.

Ce voeu, balayé dans la tourmente anticléricale, ne peut être réalisé. La Révolution traque les croyants. Au cours des massacres de Septembre (1792) de nombreuses victimes portent des images représentant deux coeurs percés de flèches dans une couronne d’épines, surmontés d’une croix, avec pour inscription : " Coeurs-Sacrés, protégez-nous ! ".

 


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:54

La Révolution et le Sacré-Coeur.

Le culte du Sacré-Coeur avait pénétré dans les provinces de l’Ouest grâce aux Eudistes et aux monastères de la Visitation. Dès le début de l’insurrection, le 13 mars 1793, le signe apparaît sur les poitrines, le Sacré-Coeur. Cathelineau se rend à l’église, s’offre en holocauste, Il met à sa boutonnière un Sacré-Coeur et suspend un chapelet à son cou. Un autre chef, le marquis de Lescure, revient bouleversé d’un pèlerinage à Paray-le-Monial. Il rallie l’armée catholique et royale et porte le Sacré-Coeur cousu sur sa poitrine. Pour la première fois en 1794, pendant la guerre de Vendée, une armée arbore publiquement l’image du Sacré-Coeur.

  

 


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:53

Le culte du Sacré-Coeur de 1800 à 1870.

Le culte de Marie très vivace sous la royauté, qui se consacre à la Vierge ainsi que son royaume en 1638 sous Louis XIII, en 1650 sous Louis XIV, en 1738 sous Louis XV, en 1775 sous Louis XVI, Se renforce avec les apparitions mariales du XIXe siècle. L’association Marie-Jésus prêchée par Eudes prend alors toute sa valeur, c’est par la mère que le Fils doit régner dans les coeurs et sur la terre.

Par ses apparitions, la Vierge explicite le message de Paray-le-Monial. Catherine Labouré, en 1830, voit la Vierge tenant un globe surmonté d’une croix symbole du règne futur de Jésus sur le monde. A La Salette, en 1846, Marie exhorte à la Pénitence, de même à Lourdes en 1858. Dans une France qui se laïcise de plus en plus jusqu’à son aboutissement en 1905, les apparitions mariales par leurs messages, semblent alerter le monde qu’il faut réaliser le message du Sacré-Coeur de Paray-le-Monial.

En parallèle aux malheurs de la France, passés ou annoncés, le développement de la dévotion au Sacré-Coeur connaît un renouveau.

Marie de Jésus (1797-1854) appartient à la congrégation des chanoinesses de Saint-Augustin. Sans avoir connaissance des révélations de Marguerite-Marie, les communications célestes qu’elle reçoit corroborent les révélations de Paray-le-Monial. Dans son extase du 3 mai 1822 Jésus lui dit : " que le voeu de Consécration de la France au sacré-Coeur, attribué à Louis XVI, était bien de Lui, qu’il désirait ardemment que le voeu fût exécuté, c’est-à-dire que le Roi consacrât sa famille et tout son royaume à son divin Coeur, comme autrefois Louis XIII à la Sainte Vierge ; qu’il en fit célébrer la fête solennellement et universellement tous les ans, le vendredi après l’octave du Saint-Sacrement et qu’enfin il fit bâtir une chapelle et ériger un autel en son honneur. A cette condition le roi, la famille royale et la France entière recevront les plus abondantes bénédictions ". L’apparition du 21 juin 1823 en la fête du Sacré-Coeur, le vendredi après l’octave du Saint-Sacrement, ordre est donné de les communiquer au roi Louis XVIII. "  La France est toujours bien chère à mon divin Coeur et elle lui sera consacrée. Mais il faut que ce soit le Roi lui-même qui consacre sa personne, sa famille et tout son royaume à mon divin Coeur, et qu’il lui fasse, comme je te l’ai dit, élever un autel comme on en a élevé un déjà en l’honneur de la Sainte Vierge. Je prépare à la France un déluge de grâces, lorsqu’elle sera consacrée à mon divin Coeur. Les outrages faits à la majesté royale ont été réparés publiquement et les outrages sans nombre que j’ai reçus dans le sacrement de mon amour n’ont pas encore été réparés ! Je prépare toutes choses, la France sera consacrée à mon divin Coeur, et toute la terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par la dévotion à mon Divin Coeur ". Mais Louis XVIII ne réalise pas le voeu de consécration au Sacré-Coeur.

L‘oeuvre fondamentale du P. Lambert "  Le Salut de la France " devient un élément moteur de renouveau. A son appel de consécrations par cité ou diocèse avant la consécration générale, les évêques vouent leurs diocèses dans la proportion des deux-tiers entre 1814 et 1869.

Sous le Second Empire, une extension officielle du culte public du Sacré-Coeur se produit à l’occasion du baptême du prince en 1856. L’épiscopat français demande au pape Pie IX et obtient l’extension de la fête du Sacré-Coeur, à toute l’Eglise.

En 1865 les fêtes de la béatification de Marguerite-Marie marquent un tournant dans l’extension générale de la dévotion. Le Second Empire représente une période féconde pour le développement du culte du Sacré-Coeur. En 1870, au milieu des désastres, l’impératrice Eugénie, catholique espagnole fervente tente de consacrer la France. L’appel au Sacré-Coeur pour le salut de la France touche huit évêques qui consacrent leur diocèse au cours de la guerre de 1870-1871.

 


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:52

La guerre 1870-1871.

Les désastres français d’août 1870 font reprendre du service aux Zouaves pontificaux rebaptisés " Volontaires de l’Ouest " sous le commandement du colonel de Charette. Le 10 octobre, ils arrivent au au Mans et le 14 octobre, se consacrent publiquement au Sacré-Coeur en prononçant la formule : " Jésus, Roi immortel des siècles, des peuples et des rois, désirant réparer les outrages que l’impiété vous prodigue dans le Sacrement de votre amour et dans la personne, de votre vicaire, Notre Saint-Père le Pape, je consacre à votre divin Coeur ma personne, ma famille et, autant qu’il dépend de moi, la France, fille aînée de ce Coeur Sacré, et l’Eglise universelle notre mère ".

Le 24 novembre, le général de Sonis est nommé à la tête du 17e corps d’ armée dont font partie les 600 "  Volontaires ". Ce spahi très pratiquant a pour emblème sur son fanion une croix héraldique blanche sur fond bleu mais souhaite un emblème religieux plus marqué. Le ler décembre au cours d’une rencontre avec Charette, ce dernier évoque une bannière portant l’image du Sacré-Coeur et relate son histoire.

Fin septembre, en pleine déroute militaire, deux Bourguignons, l’abbé Victor de Musy et son cousin Louis de Montagu se souviennent du message de Marguerite-Marie assurant que le Coeur de Jésus sauvera la France. Aussitôt l’abbé fait exécuter à ses frais un drapeau du Sacré-Coeur avec l’invocation : " Coeur de Jésus, sauvez la France ! " et demande son envoi au général Trochu, catholique, breton, ayant pour devise : " Avec l’aide de Dieu pour la Patrie ", Trochu, chef du gouvernement de la Défense nationale, assiégé dans Paris, ne peut rien recevoir. La bannière est alors adressée à. M.Dupont, à Tours, où réside la délégation gouvernementale, avec charge de la confier à Charette. CeIui-ci accepte et, alors que l’étendard a déjà touché les reliques de Marguerite-Marie, le fait toucher aux reliques de saint Martin et demande qu’on brode à l’envers cette requête : " Saint-Martin, patron de la France, priez pour nous. " Le 2 décembre 1870 de Sonis change d’avis, la bannière ne sera pas son fanion mais le drapeau du régiment Charette. Appelé au secours le 17e corps de Sonis arrive de Paray à marches forcées.

Le général de Sonis ne pouvant renvoyer les fuyards au combat s’écrie : " Puisque vous ne savez pas mourir pour la France, je vais dépIoyer devant vous le drapeau de l’honneur ! " II demande à Charette de lui apporter la bannière.Trois cents Zouaves suivent le général aux cris de : " Vive Pie IX ! Vive la France. " Cinq cents hommes se joignent à la troupe. L’Elan est irresistible, les Allemands reculent, les Zouaves atteignent Loigny, le drapeau du Sacré-Coeur flotte au milieu de la rue, en tête des assaillants, en pleine mitraille. Mais l’ennemi s’aperçoit de leur nombre, contre-attaque. Cent quatre-vingt-dix-huit Zouaves sont hors de combat, de Sonis et Charette blessés ; l’ étendard du Sacré-Coeur change cinq fois de mains, rouge de sang. Héroïsme inutile ? Le 4 Orléans est perdu, l’armée de la Loire désagrégée.

Pour la première fois dans l’ histoire de France le drapeau du Sacré-Coeur paraît sur un champ de bataille.

Le 17 janvier 1871, les Allemands sont aux portes de Laval . A Pontmain, à 50 kilomètres au nord, la Vierge apparaît à 18 h 45 à des enfants et leur dit :" Priez mes enfants, Dieu vous exaucera dans peu de temps, mon Fils se laisse toucher. " Le 17 janvier, Mgr David, évêque de Saint-Brieuc, adresse un voeu à Notre-Dame d’Espérance ; Mgr Fournier évêque de Nantes promet d’élever une église au Sacré-Coeur si la ville et le diocèse échappent à l’invasion. Le général von Schmidt reçoit l’ordre de se rendre sur la Seine au lieu de pénétrer dans Laval. Ce changement de tactique injustifié, arrêt de la poursuite d’anéantissement, fait dire à Von Schmidt : " C’est fini, nous n’irons pas plus loin, là-bas du côté de la Bretagne une Dame invisible nous a barré la route. "

 


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:51

La basilique du Sacré-Coeur de Montmartre.

Pendant la guerre de 1870 les voeux de constructions d’églises dédiées au Sacré-Coeur connaissent un développement parallèle aux consécrations de diocèses. Ces voeux sont souscrits par les villes au cas où elles seraient préservées de l’invasion allemande. Le 6 octobre 1870, Mgr Pie, évêque de Poitiers, explique en chaire : Le crime qui nous attire de si cruels châtiments c’est le crime public, le crime social, le crime national. Élevons nos coeurs vers le Coeur de Jésus pour lui faire une consécration personnelle, domestique, nationale.

Le 8 décembre 1870, deux Parisiens exilés à Poitiers, Alexandre Legentil et son beau-frère Hubert Rohault de Fleury, font le voeu de faire ériger une église dédiée au Sacré-Coeur à Paris. Mis en contact avec le P. Ramière directeur du " Messager du Sacré-Coeur de Jésus ", M. Legentil lance dans cette revue, en janvier 1871, l’idée qui deviendra le Voeu national. Le 18 janvier 1872, Mgr Guibert, archevêque de Paris, approuve le projet. Le 5 mars 1873, il adresse une lettre au ministre des Cultes demandant " qu’un temple, élevé pour rappeler la protection divine sur la France et particulièrement sur la Capitale, soit placé dans un lieu qui domine Paris et puisse être vu de tous les points de la cité ".

Le choix de Montmartre " Montagne des Martyrs " s’explique parce que " c’est là que saint Denis et ses compagnons de martyre ont répandu, avec leur sang, les premières semences de la foi chrétienne, qui ont fructifié si rapidement dans la Gaule septentrionale ".

Le 25 juillet 1873 le projet de loi tendant à déclarer d’utilité publique la construction d’une église sur la colline de Montmartre est adopté par 382 voix contre 138 à l’ Assemblée. Le 31 juillet, le pape Pie IX reconnaît que par ces faits la France implore la miséricorde de Dieu et lui confirme son ancien honneur de fille aînée de l’Eglise.

La construction de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre réalisée par souscription correspond à une des demandes de Marguerite-Marie.

 

Les consécrations durant la période : 1872 -1914.

En 1873, le président Garcia Moreno obtient des évêques de l’Équateur la consécration de la nation au Sacré-Coeur. Députés et sénateurs consentent et décrètent : " La république de l’Équateur est consacrée au très saint Coeur de Jésus qui en est proclamé le patron et le protecteur. "

 


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:50

Le 16 juin 1875, Pie IX consacre l’univers chrétien au Sacré-Coeur.

A Montmartre la première pierre de la basilique est posée.

L’Année suivante le " Bulletin du Voeu national ", mensuel des protagonistes du Voeu, rappelle que quatre diocèses ne sont pas encore consacres. Aussitôt les évêques s’exécutent, tous les diocèses de France sont consacrés au Sacré-Coeur.

Montmartre devient grâce à Adèle Garnier (1838-1924) centre de rayonnement du Sacré-Coeur. Après des visions intérieures du Christ, Adèle le voit dans une grande ostie en 1869 qui lui demande de prier, expier, souffrir pour la France.

En 1889, à l’occasion des centenaires de 1689 et 1789, les consécrations au Sacré-Coeur de Montmartre se développent sous plusieurs formes.

En 1890 la Visitation de Paray-le-Monial reçoit un million et demi de consécrations de familles du monde entier, en 1893 Montmartre en comptabilise 2.226.048.

La formule de consécration, du cardinal Richard, archevêque de Paris, se référant à la " Déclaration des droits de l’homme " proclame les droits de l’Homme-Dieu sur le coeur, la famille et la société du fidèle qui se consacre.

La consécration des communes participe également à la campagne à partir de 1890. L’union des communes de France dirige le mouvement.

" Élus de nos citoyens, proclame le maire au nom de tous les conseillers municipaux, pour représenter la commune de * * *, nous vous consacrons, Coeur Sacré de Jésus, cette partie de la terre de France, et nous y arborons publiquement le Drapeau national avec le nouveau signe du salut. Nous reconnaissons vos droits souverains sur les citoyens de cette commune, sur leurs familles, sur tous leurs biens. Vous êtes désormais notre premier Maître ; vous nous inspirerez les actes de notre administration, et rien de contraire à vos saintes lois ne sera décrété en cette commune. En retour Coeur Sacré de Jésus, Coeur d’une inépuisable bonté, vous prendrez sous votre protection directe tous les intérêts de cette commune qui vous appartient, et vous en bénirez toutes les familles. Impuissants à faire à nos administrés tout le bien que nous désirerions, nous les confions à votre puissance et à votre amour. Tels sont nos engagements, Coeur Sacré de Jésus, soyez-en vous même gardien fidèle, et puissiez-vous recevoir ainsi en hommage toutes les communes du sol français. "


Mme Royer
(1841-1924), bien que mariée et mère de quatre enfants, mène une vie intense et discrète de prières et de mortifications. Au cours de la guerre 1870-1871 elle reçoit des messages du ciel lui suggérant de fonder une association de pénitence, le Christ lui-même précise la demande lors d’un pèlerinage à Paray-le-Monial en 1873. En 1894, Mme Royer appuyée par Mgr Richard, archevêque de Paris, et le P.Lémius, supérieur du Sacré-Coeur, obtient du pape Léon XIIl, la proclamation du caractère universel et indépendant d’une " Archiconfrérie de Prière et de Pénitence de Montmartre ".

Composé essentiellement de femmes " le Sacré-Coeur de Mme Royer " complète l’apostolat des "  Hommes de France " voués au Sacré-Coeur. Les deux oeuvres dépassent les 600.000 associes.

L’âge d’or du Sacré-Coeur atteint son apogée grâce à Marie du Divin Coeur, de l’ordre de Notre-Dame de Charité fondé à Caen en 1641 par Eudes. Elle demande au Pape, de la part du Christ, Ia consécration universelle du genre humain au Sacré-Coeur. Le pape Léon XIII y consent en 1899 et publie l’ encyclique " Annum Sacrum. " Le Saint-Père justifie ainsi la consécration : "  Puisque le Sacré-Coeur est le symbole et l’image sensible de la charité infinie de Jésus-Christ qui nous pousse elle-même à l’aimer en retour, il est tout naturel de se consacrer à ce Coeur très saint. Agir ainsi n’est pas autre chose que se donner et se lier à Jésus-Christ, car tout honneur, tout hommage, toute marque de dévotion au divin Coeur se rapporte vraiment et proprement au Christ lui-même ". Et Léon XIII officialise un nouveau " Labarum " :" Lorsque l’Église était encore toute proche de ses origines, il fut montré à un jeune empereur un signe, qui lui prédisait une immédiate et très éclatante victoire. Aujourd’hui, apparaît à nos yeux un autre signe, signe très divin et de suprême espérance, à savoir : le Sacré-Coeur surmonté de la croix et tout brillant au milieu des flammes." C’est en lui qu’il faut placer toutes nos espérances, " c’est de lui, qu’il faut solliciter et attendre le salut des hommes. "

 


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:48

La politique anti religieuse : 1871-1914.

L’année 1877 marque une coupure dans les relations Église-État.

La IIIe République semble solidement installée, le 4 mai Gambetta déclare la guerre en s’écriant : " Le cléricalisme voilà l’ennemi ".

En septembre le Convent du Grand-Orient de France décide de supprimer l’obligation de croire en Dieu et à l’immortalité de l’ âme.

Condamnée en 1884 par le pape Léon XIII dans l’encyclique " Humanum genus " la " secte des francs-maçons " engage au Convent de 1886 la lutte pour la séparation de l’Eglise et de l’État. La franc-maçonnerie devient " l’Eglise de la République ", surtout par le Grand-Orient de France dont Ies effectifs passent de 15.600 membres en 1880 à 30.000 en 1910. Sur 576 députés, 150 environ sont franc-maçons d’où leur influence décisive sur la politique française.On les retrouve présidents de la République: Félix Faure; présidents du Conseil : Ferry, Dupuy, Bourgeois, Brisson, Combes, Briand, Monis, Doumergue, Viviani, Painlevé; à l’Instruction publique : Bert, Bienvenu, Martin, Leygues, à la Guerre : André, Berteaux, Etienne.

La politique anticléricale s’attaque à tous les domaines, expulsion des congrégations, laïcisation de l’ enseignement (1882). Combes veut " briser la redoutable machine d’éducation instaurée au nom d’une liberté ennemie de la liberté ".

En 1904 se produit la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican, en 1905 la séparation de l’Eglise et de l’Etat consacre une coupure douloureuse dans Ie peuple français.

L‘épuration de l’État face au " péril clérical " touche également l’armée dont les cadres sont souvent formés dans des " jésuitières ". Pour favoriser l’avancement des républicains le général André, ministre de la Guerre, décide d’établir un fichier consignant les opinions politiques des officiers. Le secrétariat du Grand-Orient rédige des fiches sur les opinions religieuses et politiques des officiers : " Va à la Messe ", "  Fait faire la première communion à son fils ".

 


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15 juin 2009 1 15 /06 /juin /2009 19:47

Le Sacré-Coeur en 1914-1918. L’apothéose du culte.

En 1914 le temple du Sacré-Coeur demandé par Marguerite-Marie et réalisé par le voeu national de 1870 est enfin achevé. Le 26 juillet à Lourdes, le cardinal Amette, archevêque de Paris, annonce la consécration du monument " qui aura lieu le 7 octobre, en la fête de la Bienheureuse Marguerite-Marie. " Le 28, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie, l’ancien monde s’effondre, une France nouvelle apparaît.

La mobilisation du Sacré-Coeur au service exclusif de la France dure toute la guerre.

Face aux échecs militaires français le chanoine Crépin rappelle les demandes de 1689 et constate qu’une seule a été réalisée, le temple de Montmartre qui a sauvé Paris de l’invasion.

Sur l’initiative de l’épiscopat, toutes les églises de France adressent de solennelles supplications pour la victoire des armées alliées, le 12 décembre à Paris en la basilique du Sacré-Coeur, le lendemain, fête de l’ Immaculée Conception, à Notre-Dame. Au cours de ces manifestations la France est consacrée au Sacré-Coeur de Jésus et au Sacré-Coeur de Marie, sans la participation des autorités civiles.

Le cardinal Amette, archevêque de Paris, dans une " lettre du 24 mai 1915 " , propose " la Consécration de la France au Sacré-Coeur ". Se référant à la consécration du genre humain au Sacré-Coeur de 1899, où le pape Léon XIII citait le Labarum, le Cardinal reprend la justification du symbole du drapeau du Sacré-Coeur. " nous le supplierons de donner la force à ceux qui combattent, la victoire à la France et aux nations qui luttent avec elle pour la cause du droit. ". Dans cette guerre juste, le Coeur de Jésus a déjà soutenu la France. " Nous aimons à lui attribuer d’avoir détourné soudain de Paris l’armée ennemie, le premier vendredi du mois de septembre , qu’il daigne continuer et achever bientôt son oeuvre de délivrance et de salut. "

A la demande du pape Benoît XV, le cardinal Amette encourage " une pratique très salutaire ", la consécration des Familles au Sacré-Coeur.

Le vendredi 11 juin 1915, fête du Coeur de Jésus, avec ses évêques, ses curés, en présence de députés et sénateurs catholiques, le cardinal consacre la France au Sacré-Coeur. La France officielle ne s’y est pas associée. La formule lue dans toutes les églises de France a pour titre " Amende honorable et consécration de la France au Sacré-Coeur de Jésus ".

La France est donc une fois de plus consacrée au Sacré-Coeur, mais par l’Eglise seule. Il n’y a toujours pas de consécration officielle.


Le P. Mathéo Crawley-Boevey
est à l’origine de la relance des consécrations familiales au Sacré-Coeur. En 1907, ce prêtre de la congrégation des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie, condamné par la médecine se rend à Paray-le-Monial. A sa première visite à la chapelle de la Visitation il est subitement guéri. Le soir mêmele Sacré-Coeur lui révèle le plan de l’Intronisation et lui donne pour mission de travailler à la conquête du monde, famille par famille. Avec l’ accord du pape Pie X, le P. Mathéo se rend au Chili . En 1915, plus de trois millions de familles ont intronisé le Sacré-Coeur.

 


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