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Texte libre

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" Marthe, pensez-vous que la France ait encore un avenir spirituel ?"
Elle a poussé une sorte de cri et a dit : "Ah, ça j'y crois beaucoup !" Elle l'a dit avec une force dans la voix, comme une jaillissement de son coeur....  
PERE BERNARD PEYROUS   

L’arc-en-ciel de la vocation chrétienne est devenu presque infini ; l’éventail des réalisations de la sainteté le sera tout autant.

Mgr Jean-louis Bruguès, o.p. 

 

Benoit-XVI.jpg 

"La chose la plus horrible dans notre monde aujourd'hui, c'est la communion
dans la main"
(Mère Teresa, 23 mars 1989, dans The Wanderer, Pakistan).

Texte libre

imTOU.jpg 

Joli chemin n’allonge pas 

 Prière ne retarde pas, 

Et aumône n’appauvrit pas.   

 

Sous le pommier,

Proverbes de la Terre,

par Henri Pourrat,

éd Dominique Martin Maurin 

 

 ___________________________ 

J'ai rêvé que la vie est joie.
Je me suis réveillé et j'ai vu

que la vie est devoir.
J'ai accompli mon devoir et

j'ai réalisé que le devoir est Joie.  

Tagore 

JMJ SYDNEY 2008
envoyé par Le_Bon_Larron

 ____________________________

 La science prétend aujourd’hui que l’univers est vide et muet Je ne crois pas que l’univers soit muet, je crois plutôt que la science est dure d’oreille…

L’œil qui scrute, qui analyse,
qui dissèque, doit être réconcilié avec l’œil qui vénère et qui contemple…


Il nous faut apprendre maintenant
à vivre en pratiquant à la fois la science et la poésie ;
Il nous faut apprendre à garder 
les deux yeux ouverts en même temps

Hubert Reeves (Il y eut un matin ) 

 


Saint(e)s envoyé par Le_Bon_Larron 
  

Cantique des trois enfants dans la fournaise (Daniel 3, 51 sq, extraits)

Toutes choses germant sur la terre, bénissez le Seigneur !
Sources et fontaines, bénissez le Seigneur !
Vous tous, oiseaux du ciel, bénissez le Seigneur !
Vous tous, bêtes et bestiaux, bénissez le Seigneur !
Vous, enfants des hommes, bénissez le Seigneur !
Vous, saints et humbles de cœur, bénissez le Seigneur !
A Lui haute gloire, louange éternelle!


"Je vous donnerai, dit Jérémie, des pasteurs selon mon coeur." (3,15)

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 22:30

Marie-Madeleine, ainsi nommée en l'évangile selon saint Luc[1] parmi les femmes qui suivent Jésus depuis la Galilée, se retrouve dans les récits de la Passion et de la Résurrection. Son identité avec Marie de Béthanie et la pécheresse[2] est depuis toujours discutée. Si la chose était de nature à pouvoir être parfaitement éclaircie, elle devrait l'être à présent, puisque tant d'habiles personnages l'ont traitée.

 

1° La pécheresse

 

Invité chez un pharisien, Jésus, la Sagesse de Dieu[3], accueille les pécheurs. Sa parole révèle la puissance de l'amour et la grâce du pardon à l'homme trop préoccupé de soi et peu conscient de son médiocre amour. L'attitude de Simon se caractérise par une triple inaction, alors que la pécheresse multiplie les gestes de repentir et d'amour qui, loin d'être pour Jésus une cause de scandale, manifestent une profonde contrition ; d'elle-même elle dénoue sa chevelure[4] et vénère les pieds du Maître avec une intense émotion. L'onction des pieds est un geste extraordinaire, signe d'un amour d'une intensité exceptionnelle. Le pharisien doute du caractère prophétique de Jésus qui se laisse toucher par une pécheresse au détriment de sa propre pureté, mais Jésus connaît le cœur de cette pénitente et, délicatesse suprême, il ne lui révèle la connaissance de ses péchés qu'au moment de les lui pardonner.

Ce texte fonde la nécessité de la contrition parfaite pour la rémission des péchés et son antériorité par rapport à elle, bien que cette contrition est elle-même le fruit de la grâce prévenante du Dieu de pardon. Il souligne l'importance de la foi dans le salut du pécheur, message si utile dans la maison du pharisien. Tandis qu'elle s'en va en paix, elle porte en elle le royaume de Dieu.

 

2° Disciple de Jésus.

 

En l'évangile selon saint Luc[5], Marie, appelée la Magdaléenne, est la première nommée des femmes qui assurent la subsistance de Jésus et des Douze. Ces femmes, étroitement associées à la vie du Maître, sont avec lui, ce qui est le propre de la vocation apostolique[6], mais leur présence est un acte permanent de reconnaissance envers celui qui les a guéries d'esprits mauvais et de maladies. Marie-Madeleine est privilégiée, puisqu'elle a été libérée de sept démons[7]. Le passé n'est mentionné que dans la mesure où il est vaincu par Jésus, et où l'être racheté se trouve désormais intimement lié à lui. Peut-on l’assimiler à la pécheresse ? La possession démoniaque n'est pas, de soi, synonyme de péché, mais en l'évangile selon saint Jean[8], l'équivalence est établie entre être pécheur et avoir un démon.

 

On la retrouve dans les récits de la Passion et peut-être avant, si on l’identifie à Marie de Béthanie. On remarque que Marie de Béthanie, comme la pécheresse et Marie de Magdala, se complait aux pieds de Jésus et connaît en même temps de grands élans d'amour ; on ne peut interpréter le deuxième verset du onzième chapitre de l'évangile selon saint Jean comme une allusion à la seule onction de Béthanie. L'unification des trois donne une cohérence certaine aux récits de la Passion. La relation entre l'onction et la mort apparaît plus étroite, si la femme qui pose un geste prophétique de grande portée, souligné par Jésus, est assimilée à celle qui est présente au pied de la croix et au tombeau.

 

Saint Marc[9] et saint Matthieu[10] signalent sa présence à quelque distance de la Croix, en tête des femmes qui ont suivi et servi Jésus depuis la Galilée ; l'évangile selon saint Jean[11] la place au pied de la croix près de Marie et de la femme de Cléophas. Les synoptiques la montrent au sépulcre regardant où l'on dépose le corps[12]. Elles furent, pour l'Église primitive, les témoins de la réalité de cet ensevelissement et les garantes d'une connaissance exacte de l'emplacement du tombeau de Jésus. Comparée à l'attitude des apôtres au cours de la Passion[13], la présence des femmes au Calvaire témoigne d'une fidélité sans faille et d'une communion persévérante aux épreuves du Christ. Ce sont elles qui accomplissent la parole de Jésus aux disciples : Vous êtes, vous, ceux qui sont demeurés constamment avec moi dans mes épreuves[14].

 

Apôtre des apôtres[15]

Les évangiles de Pâques notent la présence de Marie-Madeleine au tombeau. Marc et Luc soulignent le côté négatif de son attitude : perplexité, crainte devant le vide du tombeau. Marc achève par leur étonnant silence, tandis que Matthieu montre leur grande joie, leur hâte à remplir leur mission, et décrit une rapide apparition de Jésus : et elles de s'approcher et d'étreindre ses pieds en se prosternant devant lui[16], détail qui permet de rendre compte de la réaction de Jésus en l'évangile selon saint Jean (XX 17). Saint Marc dit qu’il est d'abord apparu à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons.

Ici, En l’évangile selon saint Jean, Marie quitte deux fois le tombeau pour aller vers les disciples : la première fois, d'elle-même, pour annoncer la disparition du Seigneur ; la seconde fois, envoyée en mission pour révéler la présence du Ressuscité auprès du Père et de ses frères. Son amour pour le Christ apparaît dans toute son intensité : ses pleurs, mentionnés quatre fois, révèlent la profondeur du vide qu'elle ressent et l'épaisseur de son ignorance du mystère. Elle est si préoccupée de retrouver le corps qu'elle est incapable de reconnaître le Vivant. Sa foi ne s'éveille qu'à l'écoute de son nom : Marie. Un retournement total s'opère, elle retrouve son Maître avec le désir de ne plus le quitter. Mais Jésus l'invite à dépasser l'ordre du sensible pour devenir l'annonciatrice du mystère pascal. La relation de Marie-Madeleine à son Seigneur subit ici une véritable mutation, une transfiguration dans le feu de l'Esprit : Marie est appelée à le rejoindre là où il va, auprès du Père et dans l'Eglise, avec les frères.

[1] Evangile selon saint Luc, VIII 2.

[2] Evangile selon saint Luc, VII, 36-50.

[3] Evangile selon saint Luc, VII, 34-35.

[4] Livre des Nombres, V 11-31.

[5] Evangile selon saint Luc, VIII 1-3.

[6] Evangile selon saint Marc, III 14.

[7] Evangile selon saint Luc, XI 24-26.

[8] Evangile selon saint Jean, VIII 46-49.

[9] Evangile selon saint Marc, XV 40-41.

[10] Evangile selon saint Matthieu, XXVII 55-56.

[11] Evangile selon saint Jean, XIX 25.

[12] Evangile selon saint Marc, XV 47 ; évangile selon saint Matthieu, XXVII 61 ; évangile selon saint Luc, XXIII 55 et XXIV 10.

[13] Evangile selon saint Matthieu, XXVI, 56.

[14] Evangile selon saint Luc, XXII, 28.

[15] Evangile selon saint Matthieu, XXVIII 1-10 ; évangile selon saint Marc, XVI 1-11 ; évangile selon saint Luc, XXIV 1-11 ; évangile selon saint Jean, XX 1-18.

[16] Evangile selon saint Matthieu, XXVIII, 9.

 

Morceaux choisis

Ne me touchez pas, parce que je ne suis pas encore remonté vers mon Père. O Sainte femme qui avez saisi les pieds du Seigneur pour qu'il vous emporte vers le Père ! C'est une race nouvelle qu'il emportera : Eve qui désormais ne s'égare plus, mais saisit de toutes ses forces l'arbre de vie. Après cela le Christ l'envoie comme apôtre aux apôtres. O merveilleux renversement : Eve devient apôtre. SaintHippolyte de Rome.

Puisque c'est par une femme que fut inaugrée la séparation d'avec Dieu par la désobéissance, il convenait qu'une femme fût aussi le premier témoin de la Résurrection, afin que la catastrophe qui avait résulté de la désobéissance fût redressée par la foi dans la Résurrection. SaintGrégoire de Nysse.

De même qu'au début la femme fut l'instigatrice du péché pour l'homme, l'homme consommant l'erreur ; de même à présent celle qui avait goûté la première à la mort a vu la première la Resurrection. Selon l'ordre de la faute, elle fut la première au remède ; elle compense le désastre de l'antique déchéance par l'annonce de la Résurrection. Les lèvres de la femme avaient autrefois donné passage à la mort, les lèvres de cette femme rendent la vie. SaintAmbroise de Milan.

Il y a trois saints qui m'ont agréé par-dessus tous les autres : sainte Marie, ma mère, saint Jean-Baptiste et sainte Marie-Madeleine. Notre-Seigneur à Sainte Brigitte de Suède.

Sa pénitence est amour, son désert est amour, sa vie est amour, sa solitude est amour, sa croix est amour, sa langueur est amour et sa mort est amour. Je ne vois qu'amour en Madeleine. Je ne vois que Jésus en son amour, je ne vois que Jésus et amour dans son désert. Le cardinal de Bérulle.

Marie Madeleine, après être venue au tombeau sans y trouver le corps du Seigneur, crut qu'on l'avait enlevé et porta cette nouvelle aux disciples. Une fois venus, ceux-ci constatèrent et ils crurent qu'il en était comme elle l'avait dit. L'Évangile note aussitôt : « Après cela, les disciples rentrèrent chez eux. » Puis il ajoute : « Mais Marie restait là dehors, à pleurer. »

A ce sujet, il faut mesurer avec quelle force l'amour avait embrasé l’âme de cette femme qui ne s'éloignait pas du tombeau du Seigneur, même lorsque les disciples l’avaient quitté. Elle recherchait celui qu'elle ne trouvait pas, elle pleurait en le cherchant, et, embrasée par le feu de son amour, elle brûlait du désir de celui qu'elle croyait enlevé. C'est pour cela qu'elle a été la seule à le voir, elle qui était restée pour le chercher, car l'efficacité d'une œuvre bonne tient à la persévérance, et la Vérité dit cette parole : « Celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. »

Elle a donc commencé par chercher, et elle n'a rien trouvé ; elle a persévéré dans sa recherche, et c'est pourquoi elle devait trouver ; ce qui s'est produit, c'est que ses désirs ont grandi à cause de son attente, et en grandissant ils ont pu saisir ce qu'ils avaient trouvé. Car l'attente fait grandir les saints désirs. Si l'attente les fait tomber, ce n'étaient pas de vrais désirs. C'est d'un tel amour qu'ont brûlé tous ceux qui ont pu atteindre la vérité. Aussi David dit-il : « Mon âme a soif du Dieu vivant : quand pourrai-je parvenir devant la face de Dieu ? » Aussi l'Église dit-elle encore dans le Cantique des cantiques : « Je suis blessée d'amour. » Et plus loin : « Mon âme a défailli. »

« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » On lui demande le motif de sa douleur, afin que son désir s'accroisse, et qu'en nommant celui qu'elle cherchait, elle rende plus ardent son amour pour lui. Jésus lui dit : « Marie. » Après qu'il l'eut appelée par le mot banal de « femme », sans être reconnu, il l'appelle par son nom. C'est comme s'il lui disait clairement : « Reconnais celui par qui tu es reconnue. Je ne te connais pas en général, comme les autres, je te connais d'une façon particulière. » Appelée par son nom, Marie reconnaît donc son créateur et elle l'appelle aussitôt « Rabboni, c'est-à-dire maître », parce que celui qu'elle cherchait extérieurement était celui-là même qui lui enseignait intérieurement à le chercher. Saint Grégoire le Grand

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Published by Sur les Pas des Saints - dans Sainte Marie Madeleine
30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 22:28
Le 22 juillet, nous célébrons la mémoire de la Sainte Myrophore et Égale-aux-Apôtres Marie Madeleine

Magdala (ou Magada ou Dalmanoutha), petit village de pêcheurs situé sur la rive occidentale du lac de Gennésareth, à cinq kilomètres de la ville de Tibériade, était la patrie de Sainte Marie Madeleine. Vierge fortunée, elle vécut dans la crainte de Dieu et l'observation de Ses commandements, jusqu'au jour où elle se trouva possédée de sept démons (cf. Marc 16:9; Luc 8:2) [1]. Affligée et ne pouvant trouver aucun répit, elle apprit que Jésus-Christ était parvenu dans la contrée, après avoir traversé la Samarie, et qu'Il attirait de grandes foules à Sa suite, par Ses miracles et Son enseignement céleste. Pleine d'espoir, elle courut vers Lui et, ayant assisté au miracle de la multiplication des pains et des poissons, en nombre suffisant pour nourrir plus de quatre mille hommes (Mat. 15:30-39), elle alla se jeter aux pieds du Sauveur et lui demanda de la guider sur la voie de la vie éternelle.

Ayant été délivrée de cette épreuve, elle renonça à ses biens et à tout attachement au monde pour suivre Jésus dans tous ses périples, avec les Apôtres, la Mère de Dieu et d'autres pieuses femmes qui s'étaient mises à son service après avoir été guéries par lui de diverses maladies: Marie, mère de Jacques le petit et de Joset; Marie de Clopas; Jeanne, femme de Chouza; Suzanne, et Salomé, mère des fils de Zébédée.

Lorsqu'Il eut rempli Son ministère en Galilée, le Seigneur Se dirigea vers Jérusalem, malgré les avertissements de ses proches. Marie Madeleine le suivit sans hésitation, et se lia d'amitié avec Marthe et Marie de Béthanie. Alors que le Seigneur venait de délivrer un possédé qui était muet, et affirmait qu'Il chassait les démons par l'Esprit de Dieu, une voix s'éleva de la foule et s'écria: « Heureuses les entrailles qui T'ont porté, et les seins qui T'ont allaité! » (Luc 11:27). Cette voix, suppose-t-on, était celle de Marie Madeleine. Elle était présente également lors de la résurrection de Lazare, et fut alors confirmée dans sa foi au Fils de Dieu. Tandis que les autres disciples avaient abandonné le Maître au moment de Son arrestation, elle le suivit jusque dans la cour du grand prêtre puis au tribunal de Pilate, elle assista à Son procès inique, à Sa Passion et se tint auprès de la Croix, en compagnie de la Mère de Dieu et de Saint Jean le Théologien (Jean 19:25).

Tout étant accompli et le sang du Sauveur ayant coulé de Son côté pour purifier la terre, Marie, surmontant la douleur, prit l'initiative de Son ensevelissement. Sachant que le noble conseiller, Joseph d'Arimathie (cf. 31 juillet), avait fait creuser près de là un tombeau neuf dans le roc, elle alla le trouver et le convainquit de céder ce sépulcre pour ensevelir le Crucifié. Encouragé par la foi résolue de cette femme, Joseph obtint l'autorisation de Pilate et, prenant avec lui Nicodème, le membre du Sanhédrin qui était disciple secret de Jésus, il descendit Le Corps de la Croix et le déposa dans un linceul pour le mettre au tombeau. Marie Madeleine ainsi que la Mère de Dieu assistaient à la scène et elles élevèrent alors une hymne funèbre, accompagnée de larmes, dans lesquelles brillait cependant l'espoir de la Résurrection [2]. Une fois le tombeau fermé par une grosse pierre qu'on avait roulée à l'entrée, Joseph et Nicodème se retirèrent; mais les deux Saintes femmes restèrent assises, en pleurs en face du tombeau, jusque tard dans la nuit. En quittant l'endroit, elles décidèrent, sitôt le repos du sabbat expiré, de revenir au tombeau avec des aromates, pour embaumer une fois encore le corps du Sauveur (Marc 16:1).

Ayant donc observé le repos légal, au chant du coq, alors que le premier jour de la semaine commençait à peine à poindre, Marie Madeleine et l'"autre Marie" [3] vinrent au sépulcre. Un Ange resplendissant leur apparut, accompagné d'un tremblement de terre, et leur annonça que Jésus ne se trouvait plus à l'intérieur, mais qu'Il était ressuscité (Mat. 28:1). Toutes troublées, elles ne prirent pas même le temps de regarder dans le tombeau et coururent porter la nouvelle aux Apôtres. Le Seigneur ressuscité leur apparut en chemin et les salua en disant: « Réjouissez-vous! » Il convenait en effet qu'Il annonçât à une femme la délivrance de notre nature, déchue et condamnée à la souffrance à la suite de la faute d'Eve.

En entendant leur récit, les Apôtres crurent qu'elles déliraient. Pierre, cependant, courut jusqu'au sépulcre et, se penchant, vit que seules les bandelettes s'y trouvaient, et il se retira tout perplexe. Le jour s'étant levé, Marie Madeleine se rendit pour la seconde fois sur les lieux, afin de vérifier si elle n'avait pas été victime d'une hallucination. Constatant que le tombeau était effectivement vide, elle alla l'annoncer derechef à Pierre et Jean, qui se rendirent en courant sur les lieux. Une fois les deux disciples repartis, elle resta seule près du tombeau, se demandant qui avait bien pu enlever le corps (Jean 20:11). Deux Anges vêtus de blancs apparurent alors à l'emplacement de la tête et des pieds du Seigneur, et lui demandèrent pourquoi elle pleurait. Comme elle leur répondait, les Anges se levèrent soudain, avec respect. Marie se retourna et vit Jésus qui lui posa la même question. Le prenant pour le jardinier, elle demanda si c'était Lui qui avait enlevé le corps. Mais dès que Jésus l'eut appelée par son nom: "Marie", reconnaissant la voix de son bien-aimé Seigneur, elle s'écria: "Rabbouni (Maître)!" et voulut se jeter à Ses pieds pour les baiser. Désirant l'attirer à une compréhension plus élevée de l'état dans lequel se trouvait Son corps après la Résurrection, Jésus lui dit: « Ne me touche pas, car Je ne suis pas encore monté vers le Père! » Et Il l'envoya annoncer à Ses "frères" ce qu'elle avait vu.

Devenue pour la troisième fois "apôtre des Apôtres", Marie Madeleine resta avec les disciples et la Mère de Dieu, partageant leur joie. Elle était probablement présente au Mont des Oliviers, lors de l'Ascension, tout comme dans la chambre haute, le jour de la Pentecôte, quand le Saint-Esprit descendit sous forme de langues de feu (Actes 2).

 

On raconte que la Sainte quitta ensuite Jérusalem, pour se rendre à Rome et y demander justice à l'empereur Tibère de la condamnation inique prononcée par Pilate [4]. Se présentant devant l'empereur avec un oeuf en main, elle lui déclara qu'après avoir souffert la Passion, le Christ était ressuscité, apportant à tous les hommes la promesse de la résurrection; et l'oeuf se teignit alors en rouge [5]. Le souverain écouta sa requête et convoqua Pilate, ainsi que les grands prêtres Anne et Caïphe. Caïphe mourut en route, en Crète; quant à Anne, il fut supplicié en étant enfermé dans une peau de buffle. Pilate, s'étant présenté au tribunal de l'empereur, essaya de se justifier en avançant les pressions exercées par les Juifs et le risque de rébellion contre l'autorité romaine. Mais César resta insensible à son apologie et le fit jeter en prison. On rapporte que, poursuivant un cerf au cours d'une partie de chasse, organisée non loin de la prison par des amis de Pilate, l'empereur décocha une flèche qui alla frapper Pilate en plein coeur.

De retour à Jérusalem, Marie Madeleine suivit l'enseignement de Saint Pierre. Quatre ans s'étant écoulés depuis la Résurrection, et les Apôtres s'étant dispersés dans diverses régions du monde, elle se joignit à Saint Maxime, l'un des Soixante-Dix Disciples, pour aller prêcher la Bonne Nouvelle. Ils furent bientôt arrêtés par les Juifs et abandonnés, avec d'autres Chrétiens, en pleine mer, sans nourriture, dans un bateau dépourvu de voile et de rames. L'embarcation fut cependant guidée par le Christ, le Pilote de notre Salut, jusqu'à Marseille, en Gaule [6]. Ayant débarqué sains et saufs, les Saints Apôtres eurent à subir la faim, la soif et le mépris des habitants de l'endroit, païens forcenés qui ne leur procuraient aucun secours. Un jour que ces derniers s'étaient réunis pour un de leurs sacrifices impies, Sainte Marie Madeleine se mêla courageusement à l'assemblée et les exhorta à reconnaître le seul Dieu, Créateur du ciel et de la terre. Émerveillés par son assurance et par l'éclat de son visage, les païens prêtèrent attention à ses paroles. Elle réitéra son discours devant le gouverneur romain de la province, Hypatios, qui était venu en compagnie de son épouse apporter une offrande aux idoles, afin d'obtenir une progéniture. D'abord réticent, Hypatios, à la suite de trois apparitions de la Sainte, accueillit Marie et ses compagnons en son palais et demanda à être instruit de leur doctrine. Grâce à l'intercession de Marie, il obtint un enfant, mais sa femme mourut en le mettant au monde. Après un court séjour à Rome, Hypatios entreprit un pèlerinage à Jérusalem; mais changeant soudain d'avis, il décida de retourner à l'endroit où il avait enseveli son épouse et l'enfant. Quelle ne fut pas sa stupeur de les retrouver vivants et d'apprendre qu'ils avaient survécu grâce aux prières et aux soins de Sainte Marie Madeleine! Rendant grâces à Dieu, le magistrat et toute sa maison se firent alors baptiser et devinrent de fervents proclamateurs de la Vérité.

Quittant la Gaule, Sainte Marie Madeleine continua ses périples missionnaires en Égypte, Phénicie, Syrie, Pamphylie et autres lieux, répandant partout la bonne odeur du Christ. Elle passa quelque temps à Jérusalem, puis partit pour Éphèse, où elle retrouva Saint Jean le Théologien, partageant ses épreuves et jouissant de ses enseignements inspirés.

Ayant rempli la mission que le Seigneur lui avait confiée, elle remit là son âme à Dieu, après une brève maladie, et fut ensevelie à l'entrée de la grotte, où s'endormirent ensuite les Sept Enfants (cf. 4 août). De nombreux miracles se produisirent en cet endroit, jusqu'au jour où, presque dix siècles plus tard (899), le pieux empereur Léon VI le Sage ordonna de transférer les reliques de la Sainte Égale-aux-Apôtres à Constantinople (cf. 4 mai). Il les reçut avec une grande dévotion, en présence de tout le peuple, et les portant sur ses épaules, aidé de son frère Alexandre, il alla les déposer dans la partie gauche du sanctuaire du monastère de Saint Lazare, qu'il avait fondé.

Survivant aux péripéties de l'histoire, la main gauche de la Sainte Myrophore, qui exhale un suave parfum, est aujourd'hui vénérée au Monastère athonite de Simonos Pétra, qui honore Sainte Marie Madeleine comme sa seconde fondatrice.

[1] La Tradition occidentale, depuis St Grégoire le Grand, a assimilé Marie Madeleine à la pécheresse repentante venue oindre les pieds de Jésus (Luc 7:36-38), et même à Marie soeur de Lazare. Mais rien dans l'Évangile ne porte à faire cette identification, rejetée par la plupart des Pères orientaux. En effet, la possession ne suppose en aucun cas une vie débauchée. St Syméon Métaphraste interprète de manière allégorique les "sept démons" comme les sept passions qui font obstacle à la vertu; toutefois il n'est pas suivi par d'autres Pères.

[2] Cette thrène est le thème de l'Office des matines du Grand Samedi.

[3] D'après St Romanos le Mélode et St Grégoire Palamas l'"autre Marie" ne pouvait être que la Mère de Dieu, car il convenait qu'elle fût la première à contempler la Résurrection de son Fils. Mais, pour la plupart des Pères, ce fut Marie Madeleine qui vit la première le Seigneur, conformément aux paroles de l'Évangile (Marc 16:9), l'"autre Marie" étant Marie, mère de Jacques. Les écrivains ecclésiastiques ont essayé de concilier de diverses manières les récits divergents des Evangiles concernant la ou les visites des Saintes Myrophores au tombeau. Nous résumons ici la version de Nicéphore Calliste Xanthopoulos (XIVe siècle).

[4] Ce récit de la vengeance contre Pilate et de sa mort n'est rapporté que par St Syméon Métaphraste, probablement sous l'influence de l'Évangile apocryphe de Nicodème (Actes de Pilate, Ves.), qui met en scène Ste Véronique. En 36, Pilate fut déposé de sa charge et renvoyé à Rome pour répondre de sa mauvaise administration, pendant laquelle avaient abondé provocations, violences et exécutions arbitraires. Selon Eusèbe de Césarée, il se serait suicidé (Hist. ecclés. II, 7), ou fut peut-être exécuté. Diverses traditions apocryphes ont tenté de réhabiliter Pilate, supposant même qu'il se serait converti, et reportent toute la responsabilité de la Passion sur les Juifs.

[5] Cette tradition populaire rend compte de la coutume des oeufs de Pâques, répandue dans tout le monde chrétien.

[6] Ce récit de la mission de Ste Marie Madeleine en Gaule, rapporté par St Syméon Métaphraste, fait écho, en quelque manière, aux diverses traditions répandues en France, concernant le culte de la Sainte. La tradition du transfert de Reliques de Marie Madeleine à l'abbaye de Vézelay, en Bourgogne, semble la plus ancienne et fut à l'origine d'un fameux pèlerinage. Selon certains, ces Reliques venaient de Provence, selon d'autres de Palestine. À partir du XIIe siècle on commença à vénérer à la Sainte-Baume, à une cinquantaine de km de Marseille, une caverne où la Sainte aurait mené la vie ascétique pendant trente ans. Parallèlement, un pèlerinage se développa au village de Saint-Maximin, à une vingtaine de km de là, où l'on avait découvert dans une crypte un sarcophage de la Sainte Myrophore. On vénéra dès lors en Provence Ste Marie Madeleine et ses compagnons: St Maximin, premier Evêque d'Aix, St Sidoine, Ste Marcelle et deux autres enfants. Notons qu'on vénère également aux Saintes-Maries de la Mer, en Camargue, les Saintes Myrophores Marie, mère de Jacques, et Marie Salomé, qui auraient accompagné Ste Marie Madeleine dans sa mission.

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Published by Sur les Pas des Saints - dans Sainte Marie Madeleine
30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 22:25

Ste MARIE MADELEINE ET St LAZARE DANS LA BIBLE ET EN PROVENCE  PAR FR.  LUGAN

 

On entend fréquemment dire qu’il y a deux ou trois Marie Madeleine dans la Bible. Qu’en est-il exactement ? Il y aurait aussi deux Lazare. Qu’est-ce que cela veut dire ?

 

Toute la tradition l’Eglise catholique voit dans la Bible une seule personne en la présence de Marie Madeleine même si nous la trouvons dans plusieurs Evangiles avec différents noms.

Marie Madeleine est une pécheresse pardonnée anonyme : saint Luc 7, 36 à 50.

Marie Madeleine a comme frère Lazare et comme sœur Marthe : saint Jean 11, 1-2.

Marie Madeleine est originaire de Magdala et habite Béthanie d’ou les différents noms qu’on trouve dans les évangiles : Marie de Béthanie (saint Jean 11, 1) ; Marie de Magdala (saint Matthieu 28, 1 ; saint Marc 15, 40 ; saint Marc 15, 47 ; saint Marc 16, 1 ; saint Luc 8, 2).

Marie de Madeleine dit Marie de Magdala alla de bonne heure au tombeau du Christ (saint Jean 20, 1).

Marie Madeleine est la première personne à avoir une apparition du Christ ressuscité et reçois la mission de Jésus d’aller annoncer aux apôtres qu’Il est ressuscité (saint Jean 20, 11 à 18 ; saint Luc 24, 1 à 11).

On parle aussi de Marie et de sa sœur Marthe en saint Luc 10, 38 à 41 ou nous retiendrons la phrase suivante : « Marthe, Marthe, tu t’inquiète et tu t’agites pour beaucoup ; Marie à choisi la meilleur part. Elle ne lui sera pas enlevé ». On fête Marie Madeleine le 22 juillet.

Il en est de même pour Lazare. La Bible mentionne deux Lazare qu’il ne faut pas confondre.

Le premier est mentionné par saint Luc en 16, 19-31. Il s’agit d’un pauvre couvert d’ulcères, léché par les chiens, qui agonise à la porte d’un riche sans que celui-ci ne vienne à son secours… Il ne faut absolument pas l’associer avec saint Lazare qui nous intéresse ici. Saint Lazare, le frère de Marie Madeleine et de Marthe, est celui qui a été ressuscité par le Christ et dont nous avons la description en saint Jean 11, 1 à 44.

 

Que sont devenu Ste Marie Madeleine et St Lazare après l’Ascension du Christ au ciel ?

Lazare et Marie Madeleine ainsi que leur sœur Marthe, Marie Jacobé, parente de la Vierge Marie, Marie Salomé, mère des apôtres Jean et Jacques, leur servante Sarah, le disciple Maximin et ses compagnons furent chassé de Terre Sainte. Ils furent mis dans une barque à la mer. Cette barque parti à la dérive et arriva miraculeusement a un lieu dit appelé aujourd’hui les « saintes Marie de la mer ».  Après avoir prié le Saint-Esprit, ils se partagèrent ainsi l’évangélisation de la Provence : Lazare fut nommé évêque de Marseille, Maximin fut nommé évêque d’Aix, Marthe prêcha l’Evangile du Sauveur dans les villes d’Avignon et Arles ainsi que les villages proche du Rhône en opérant des miracles de toutes sortes (elle alla jusqu’a terrasser l’énorme dragon appelé tarasque à Tarascon).  Elle s’installa à Tarascon. Marie Madeleine, quant à elle, alla s’installer dans une grotte du massif de la sainte Baume.

 

Avons des preuves de l’évangélisation de la Provence au premier siècle par les chrétiens venu de la Terre Sainte ?

A cause du ravage de la Provence par les Sarrasins, nous n’avons pas beaucoup de preuve. Ce qui est sur c’est que les restes du corps de saint Lazare et de Marie Madeleine furent transportés en Bourgogne. Pour saint Lazare, nous pouvons voir ses reliques à Autun dans la cathédrale saint Lazare. Pour sainte Marie Madeleine, c’est à Vézelay, dans la basilique, que nous trouvons ses reliques.

 

LE PELERINAGE A SAINTE MARIE MADELEINE

 

« La Provence a été évangélisée dès le premier siècle par des chrétiens venus d'Orient.

D'après des traditions immémoriales, appuyées sur de sérieuses présomptions dès les premiers siècles, des témoignages fondés dès le Vlème siècle et des documents formels dès le VIlIème, ces chrétiens ont été les membres de la famille de Béthanie, et leur suite, à savoir : Lazare le ressuscité, Marthe, Marie-Madeleine, Maximin, les saintes Maries.

Le culte des saints de Béthanie, très répandu en France au VIIème siècle, surtout en Auvergne, ainsi que le culte de sainte Marie-Madeleine à Vézelay en Bourgogne au Xlème siècle étaient aimés et vénérés et connus comme étant « les fondateurs de l'Eglise des Gaules ».

Le pèlerinage à sainte Marie-Madeleine, à la Sainte-Baume était l’un des hauts lieux de la chrétienté et ceci durant les dix premiers siècles, avant que les moines ne transportent une partie de ses reliques à Vézelay en Bourgogne.

La présence permanente de moines Cassianistes, communauté de moines fondée par saint Jean Cassien vers l’an 380, dans- les sanctuaires de la Sainte-Baume là où vivait Marie--Madeleine témoignent combien ce lieu de pèlerinage était vénéré par les chrétiens.

La découverte des reliques de sainte Marie-Madeleine en 1279 en Provence dans l'Eglise de saint-Maximin est entourée de toutes1es garanties désirables de vérité et d'authenticité et ne peut être taxée de supercherie. Les documents trouvés dans les sarcophages sont authentiques. L'un est de la première moitié du VIIIème, l'autre du Vème siècle. Ces documents attestent que les corps de ces deux saintes, Marthe et Marie-Madeleine existaient en Provence avant l'invasion des Sarrazins. De ces faits dûment constatés il résulte qu'il est raisonnable de croire à la venue en Provence, vers le milieu du premier siècle, des personnages évangéliques appartenant au groupe de Béthanie, et qu'il paraît certain, autant qu'une tradition d'ordre humain peut l'être, vu les vicissitudes des temps et des lieux, que ces personnages ont vécu et sont morts aux endroits indiqués par ces traditions.

Telles furent dans le passé les croyances de nos pères: ni la critique, ni la paléographie, ni l'épigraphie n'ont ébranlé sérieusement les assises de ces croyances. Tout au contraire, elles les ont plutôt confirmées. L'histoire a donc le droit et le devoir de les maintenir. » (Joseph Escudier - Historien Toulon 1929. Extrait de L'évangélisation primitive de la Provence).

 

 

 

 

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 22:21

 

Enfin, les premiers Evangélistes qui apportent à la Gaule « la bonne Nouvelle » sont Madeleine, Marthe, et Lazare. Lazare, image de la résurrection de la France. Madeleine, la grande pécheresse, mais l’âme au grand repentir et au grand amour qui symbolise à l’avance notre France pécheresse d’aujourd’hui, et notre France repentante et amoureuse de demain ; Madeleine, que le Christ a sauvée d’un regard et pour laquelle Il eut une toute particulière et tendre affection. En donnant à notre pays Ses amis de dilection, le Sauveur pour la première fois lui donnait Son Cœur.

 

Extrait du livre « La Mission Divine de la France » de La Franquerie p. 3

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 22:19

Sainte Marie-Madeleine, toi qui as connu le monde, toi que le monde a touché,

Tu as touché Notre Seigneur Jésus-Christ avec tes larmes, avec tes cheveux.

Avec tes larmes tu as lavé ta vie des poussières du chemin;

Au nouveau matin de ta vie, c'est toi qui as contemplé le voile du Temple.

Ô Marie Madeleine, première fleur du jardin de la Résurrection,

tu es venue parfumer le chemin !

Te voilà vierge de nouveau, toi la pécheresse.

Te voilà dépositaire de la lumière du matin pascal.

Te voilà dépositaire du parfum de la miséricorde.

Permets-nous, sainte Marie-Madeleine, de pouvoir avec toi, pleurer et toucher;

Avec toi porter les parfums;

Avec toi courir au matin du jardin de notre résurrection.

Sainte Marie-Madeleine, priez pour nous !

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 22:16

1) Samedi 21 Juillet 2007

 

à Chiry Ourscamp (entre Compiègne et Noyon sur la RN 32)

en l'honneur de Ste ANNE, mère de la T.Ste. Vierge

10h30: messe traditionnelle (StPie V)

à l'église paroissiale où est conservée une relique

du Chef de Ste Anne

Pique-nique.

14h30: Chapelet, suivi de l'exposition et du Salut du T.St Sacrement.

 

2) Dimanche 22 Juillet

 

en l'honneur de Ste Marie-Magdeleine

à Villeselve (à 6km au nord de Guiscard)

9h30: Prière à la chapelle de Ste Marie-Magdeleine

          suivie de la procession vers l'église paroissiale

          avec la relique de Ste Marie-Magdeleine.

11h: Messe traditionnelle (St Pie V)

pique-nique.

16h: Chapelet et salut du T.St Sacrement.

 

Père Pillet Presbytère

661 rue de l’église

60640 Villeselve

Tél : 03 44 43 23 38

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 22:12

 

Métro : Madeleine - entre 1763 et 1842

 

Construite dans le faubourg Saint-Honoré, l'église de La Madeleine participera à l'extension de la capitale vers l'ouest au milieu du XVIIIème siècle. Elle s'inscrit dans la perspective des deux palais de Gabriel et de la place de la Concorde, sur la rive droite, et du palais Bourbon, sur la rive gauche.

L'esthétique de l'édifice témoigne des hésitations de ses constructeurs, qui accoucheront d'un sanctuaire atypique sans chapelle.

Le premier sanctuaire des lieux, probablement de style gothique, sera probablement construit à hauteur du n° 8 de l'actuel boulevard Malherbes, dans le bourg de La Ville l'Évêque (ou Culture l'Évêque), domaine octroyé à l'évêque de Paris au temps du roi Dagobert. Charles VIII y installera, en 1492, une confrérie dédiée à sainte Marie-Madeleine, qui, de temps immémoriaux, avait été particulièrement honorée dans le bourg.

 

La Grande Mademoiselle, Anne-Marie-Louise d'Orléans, posera la première pierre d'une nouvelle église de style classique le 8 juillet 1659, à l'emplacement du début du boulevard Malesherbes. La Ville l'Évêque, annexé à la Ville de Paris en 1722, bénéficiera du développement du faubourg Saint-Honoré qui abritait alors de somptueuses demeures, notamment l'hôtel d'Évreux habité par Madame de Pompadour. La reconstruction de La Madeleine sera décidée en 1757, à l'emplacement de l'hôtel de Chevigny et des dépendances d'un couvent de bénédictines.

 

Le Premier Architecte du Roi, Jacques-Ange Gabriel, sera chargé de construire la place royale (place de la Concorde actuelle) qui devait abriter la statue de Louis XV. Ses plans, inspirés des projets refusés à l'issu du concours, seront approuvés en 1755. Les travaux dureront huit ans.

Pierre Contant d'Ivry (1698-1777), l'architecte du duc d'Orléans, sera chargé de la construction du monument à l'extrémité de la rue Royale. Louis XV, qui signera les lettres patentes en juin 1757 et février 1763, posera la première pierre de la Madeleine le 3 avril 1763, un an avant que le projet ne soit définitivement arrêté. L'architecte adoptera un plan traditionnel en croix latine, bordé de chapelles et surmonté d'un dôme devant servir de baldaquin à l'autel. La face tournée vers la rue Royale présentera un portique encadré de travées latérales, comme à Saint-Pierre de Rome. Guillaume-Martin Couture (1732-1799), élève de Contant, héritera du chantier à la mort de son maître. Il le conservera jusqu'en 1789 et réduira la taille de la nef pour allonger le choeur, donnant ainsi au bâtiment la forme d'une croix grecque. Il agrandira également le dôme, multipliera les colonnades et élargira le péristyle à toute la façade, bordant la nef de galeries également soutenues par des colonnes corinthiennes.

 

Le financement de la construction sera assuré par Saint-Sulpice, dont la construction sur deux siècles avait nécessité une "loterie de pitié". Les fonds permettront d'élever le portique et de monter certains murs avant la Révolution, qui arrêtera le chantier en 1791. Le sanctuaire du XVIIème siècle sera rasé en 1797. Les pouvoirs publics, ne sachant que faire du bâtiment en construction, imagineront de le transformer en Temple à la Révolution, à proximité de la guillotine, puis salle des commémorations nationales, banque, bibliothèque, bourse, opéra, tribunal de commerce. L'Assemblée Nationale s'installera au Palais Bourbon, derrière un péristyle inspiré de La Madeleine, en 1803-1807.

Napoléon Ier, qui songera à en faire un temple à la gloire des armées françaises, imposera Vignon au jury qui avait choisi Beaumont en 1806, à l'issue d'un concours ayant réuni 82 concurrents. L'architecte désigné détruira tout, conservant les colonnes pour son temple romain.

 

Louis XVIII, qui redonnera au chantier sa destination religieuse, souhaitera y commémorer les Bourbons guillotinés sur la place de la Concorde. La construction de la chapelle expiatoire du square Louis XVI, en 1825, rendra l'édifice au culte de sainte Madeleine. Huvé reprendra le chantier à la mort de Vignon, en 1828, en dépit des difficultés financières. La Monarchie de Juillet décidera d'en faire, en 1830, un sanctuaire de la réconciliation nationale. Les voûtes seront achevées en 1831.

 

Préféré à Rude et à Pradier, parmi les vingt-sept concurrents du concours de 1828-1829, Lemaire achèvera en 1833 le haut relief du fronton représentant le Jugement Dernier. Il offrira sa maquette au musée de Valenciennes, plutôt qu'à Louis-Philippe qui l'avait demandée. Le Christ est entouré de deux anges. A sa gauche, l'archange saint Michel chasse les réprouvés, personnifiés par les Vices. De l'autre côté, les Vertus conduisent les élus. Marie-Madeleine, agenouillée à droite avec les réprouvés, exprime ainsi la repentance qui est une constante du programme iconographique. La dédicace latine D.O.M. SVB. INVOCAT S. MAR. MAGDALENÆ indique : Au Dieu tout puissant et très grand, sous l'invocation de sainte Marie-Madeleine. Certains contemporains de Lemaire jugeront déplacée l'attitude de Marie-Madeleine, avec de son "oeil ardent" et son "vêtement impudique".

 

L'escalier, au nord et au sud, compte vingt-huit marches. Les portes de bronze, exécutées par Henri de Triqueti en 1841, sont ornées de reliefs sculptés. Les niches extérieures renferment trente-deux statues de saints et de saintes, sculptées notamment par Bosio, Antoine Laurent d'Antan (dit l'Aîné), Duret et Nicolas Bernard Raggi.

 

La conception intérieure de La Madeleine rappelle les volumes intérieurs des édifices antiques, notamment ceux des salles des thermes romains. Les trois travées carrées de la nef, encadrées de deux demi travées, sont couvertes de coupoles surbaissées à caissons qui dispensent un faible éclairage zénithal, comme au Panthéon de Rome. La Madeleine présente un plan basilical traditionnel. L'ordre corinthien colossal de la nef s'appuie sur un haut piédestal, qui dissimule une galerie de circulation. Vignon compensera l'absence de bas-côtés et élargira l'effet visuel en installant entre les colonnes détachées de l'ordre corinthien et sur le même piédestal, un ordre ionique plus petit, à sept travées. Cette colonnade ionique, qui délimite une tribune, forme au centre l'avant-corps d'une chapelle ornée d'une statue en marbre blanc de Carrare : Sainte Amélie, par Théophile Bra, Le Sauveur, par Francisque Duret, Sainte Clotilde, par Barye, le Mariage de la Vierge, par James Pradier, le Baptême du Christ, par François Rude.

 

Le Ravissement de sainte Marie-Madeleine du maître-autel sera exécuté par Marochetti entre 1835 et 1857.

 

La vie de la sainte, représentée sur les plein-cintres des arcs latéraux au-dessus des chapelles de la nef, sera peinte par Victor Schnetz, Auguste Couder, François Bouchot, Léon Cogniet, Alexandre Denis Able de Pujol et Emile Signol. Le choeur est couvert d'un cul-de-four, peint par Ziegler en 1835-1837, représentant l'Histoire et la Glorification du Christianisme.

 

L'autel est installé dans l'interruption du piédestal. L'entablement ionique porte une troisième galerie de circulation, invisible du bas, sous un mur panneauté de marbre. La corniche très saillante de l'ordre corinthien supporte les arcs en plein cintre des coupoles et des lunettes semi circulaires. Huvé fera peindre les six panneaux de la vie de sainte Marie-Madeleine à la place des fenêtres prévues par Vignon pour éclairer le sanctuaire. L'ordre ionique, répété tout autour du choeur, était surmonté du même mur à panneaux de marbre que dans la nef. Ils seront remplacés par la mosaïque de Lameire.

 

Réalisé en une durée courte, sous le règne de Louis-Philippe, le décor intérieur de La Madeleine présente une grande unité esthétique. Les marbres de formes géométriques assez simples (cercles, carrés, rectangles et losanges), choisis dans une palette de couleurs ocre et rouge opposées au bleu et au violet, sont soulignés d'un filet doré. Ils proviennent des Pyrénées, d'Italie pour Carrare et de Belgique pour Ria. Huvé, qui imaginera de cerner les larges panneaux de tons chauds de bandes de marbre violacé, répétera ce processus au-dessus des ordres classiques pour prolonger l'élancement des colonnes.

 

Le mobilier de La Madeleine, d'une remarquable unité stylistique, est typique de la Restauration. Les menuisiers qui fabriqueront les confessionnaux, la chaire à prêcher et le dossier du banc d'oeuvre, auront recours aux mêmes doreurs que les architectes.

 

L'église sera inaugurée le 24 juillet 1842, jour de la sainte Marie-Madeleine. Le grand orgue, de Cavaillé-Coll, installé en 1846, aura pour titulaire Camille Saint-Saëns (1858) et Gabriel Fauré (1896).

 

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 22:11

 

Les précieuses dépouilles de cette sainte amante et pénitente ont de tout temps été honorées à Saint-Maximin, mais principalement depuis que Charles II, prince de Salerne et ensuite roi de Naples, de Sicile, de Jérusalem et de Hongrie, y a fait bâtir, sur la fin du XIIIe siècle, le célèbre couvent de l’Ordre de Saint-Dominique, un des plus magnifiques monastères de France. On voit, au-dessus du grand autel, un tombeau de porphyre, présent du pape Urbain VIII, où, l’an 1660, les principaux ossements qui étaient dans le sépulcre furent transférés en présence de Louis XIV et de toute sa cour, par Jean-Baptiste de Marinis, archevêque d’Avignon, du même Ordre de Saint-Dominique ; et, dans un petit caveau qui est dans la nef, on voit le précieux chef de la Sainte sur le front duquel il paraît encore un peu de sa chair, à l’endroit où l’on croit que Notre-Seigneur la toucha après sa résurrection, en lui disant : Noli me tangere. Il y a, au même lieu, une touffe de ses cheveux ; et dans sa chapelle, qui est à l’opposite, un ossement de ses bras qui, sans aucune cause naturelle, exhale une odeur très-douce et très-agréable, à peu près comme le vrai bois de Sainte-Lucie.

Les Grecs, dans leur ménologe, ainsi que les historiens Cédrénus, Jean Curopalat et Zonare, disent que les reliques de sainte Madeleine, étant à Ephèse avec celles de saint Lazare, furent transportées à Constantinople, l’an 886, par le commandement de l’empereur Léon, ce qui est conforme à ce que dit saint Grégoire de Tours au livre 1er des Miracles, chapitre 30, que, de son temps, elles étaient à Ephèse, n’ayant point de couverture au dessus ; et encore à ce que dit Richard de Vassebourg, au livre II des Antiquités de la Gaule-Belgique, que saint Magdalvée, évêque de Verdun, étant allé à Ephèse, dans son pèlerinage de la Terre Sainte, on lui donna deux dents et un peu des cheveux de sainte Madeleine. Mais cette Madeleine, dont parle les Grecs et ceux qui les ont suivis, n’est pas notre sainte pénitente, disciple de Jésus-Christ, mais quelque autre du même nom, qu’ils ont confondue avec elle : cette Madeleine, d’après certains auteurs, était une vierge et martyre.

Sigebert, dans sa Chronique sur l’année 745, dit que les Sarrasins ayant saccagé la Provence, le corps de sainte Madeleine fut transporté par Girault, comte de Bourgogne, au monastère de Vézelay,  que lui-même avait fait bâtir : ce que plusieurs autres auteurs ont écrit après lui ; mais, outre que Sigebert ne parle qu’en doutant, la tradition des Eglises de Provence est bien plus certaine, puisque, en 1279, on trouva à Saint-Maximin, dans un lieu fort secret, un sépulcre de marbre dans lequel le corps de sainte Marie-Madeleine avait été caché par crainte des Sarrasins avec deux inscriptions très anciennes et dont même l’une était écrite sur des tables enduites de cire, lesquelles portaient son nom, avec le sujet qui obligea de cacher ce grand trésor. Si Girault, comte de Bourgogne, a fait transférer un corps saint de Provence à Vézelay, ce qui ne lui était pas difficle, étant seigneur d’Avignon, ce n’a pas été celui de sainte Madeleine, mais de quelque autre saint ou sainte que l’on a pris pour elle.

Pendant la Révolution française, l’église de la Sainte-Baume fut profanée et détruite. Celle de Saint-Maximin se vit aussi dépouillée de son trésor : le décemvir Barras fit changer la châsse en numéraire, et les saintes reliques furent jetées pêle-mêle. Cependant l’ancien sacristain laïque des Dominicains, Joseph Bastide, enleva secrètement le chef de sainte Madeleine, la fiole de cristal dite la Sainte-Ampoule, le noli me tangere avec sa boîte, une partie des cheveux et des os du bras. L’église de Saint-Maximin ne fut point incendiée et ruinée comme la Sainte-Baume, grâce à la sage prévoyance de Lucien Bonaparte, qui fit écrire sur la porte : Fournitures militaires. Dès que le calme commença à se rétablir, Bastide rendit à l’église de Saint-Maximin le chef de sainte Madeleine : de plus, on trouva dans la sacristie les corps saints jetés pêle-mêle, comme nous l’avons dit ; on ne put distinguer que deux ossements de saint Maximin, le chef de saint Sidoine et quelques autres, qui furent mis dans des châsses de bois. On renferma, dans un reliquaire de cuivre doré, en forme de bras, négligé par les spoliateurs, les deux ossements qui étaient dans l’ancienne châsse appelée le Bras de sainte Madeleine.

Relevée de ses ruines en 1814, et visitée le 5 du même mois par ving-cinq ou trente mille pèlerins, la Sainte-Baume subit de nouvelles dévastations pendant les cent-Jours. Le maréchal Brune, qualifié, dit-on, par Napoléon, d’intrépide déprédateur, renouvela les horreurs, les impiétés de 93.

Le 22 août suivant, il périt misérablement à Avignon, victime de la fureur politique du peuple ; son cadavre, jeté à l’eau, partout où le Rhône le porta sur ses bords, fut rejeté dans son cours ; la justice divine le priva d’une sépulture qu’on ne refuse pas aux inconnus. Depuis, la piété des Provençaux, la munificence de Louis XVIII, restaurèrent une seconde fois ce monument. Pie VII accorda de nouveau l’indulgence plénière à ceux qui visiteraient la grotte de sainte Madeleine en quelqu’une des fêtes suivantes : celles de la Pentecôte, de sainte Madeleine, de saint Louis, de saint Maximin et de l’Exaltation de la sainte Croix.

Au mois de mai 1822, tous les ouvrages d’art étant terminés, l’autel de sainte Madeleine et celui de la sainte Vierge entièrement remis à neuf, l’archevêque d’Aix bénit solennellement la grotte ; plus de quarante mille pèlerins y entrèrent successivement. Cela ne suffisait pas sans doute pour l’accomplissement de cette prédiction sortie de la bouche du Sauveur, lorsque Madeleine eut répandu ses parfums sur l’Auteur de toute suavité : « En vérité, je vous le dis, partout où cet Evangile sera prêché, on racontera, à la mémoire de cette femme, l’action qu’elle vient de faire ». Un édifice prodigieux s’éleva, dont Napoléon voulut faire le temple de la Gloire ; en effet, il publie une gloire proclamée par le meilleur juge, par Dieu lui-même : ce temple porte le nom de la Madeleine. Ainsi, cette humble femme éclate dans ce foyer même de toute célébrité, dans ce Paris d’où la renommée rayonne sur le monde. Voilà le reliquaire que la Providence préparait pour les restes de sainte Madeleine.

En 1781, par l’ordre de Louis XVI, on ouvrit, pour la première fois, l’urne de porphyre où le corps de sainte Madeleine était renfermé, et l’on en détacha une relique insigne, qui fut portée à Don Ferdinand, duc de Parme. Dieu prit à temps cette mesure. Douze ans plus tard, tout ce qu’il y avait dans l’urne fut dispersé : il ne resta plus d’autre relique insigne de sainte Madeleine que la portion envoyée au duc de Parme et le chef honoré dans l’église de Saint-Maximin, avec deux ossements d’un bras.

La Providence voulut que Napoléon envoyât à Paris, parmi les dépouilles du duc de Parme qui devaient être converties en numéraire, la châsse même qui renfermait cette précieuse relique ; après la Restauration, ce trésor, cédé en toute propriété par l’ancienne reine d’Etrurie, fut transféré dans le monument qui l’attendait d’après les décrets éternels.

Nous avons dans Origène, une excellente homélie à sa louange, que l’on croit toutefois être originellement latine et non pas grecque. Le cardinal de Bérulle a donné aussi au public un admirable traité de ses excellences ; et Coëffeteau, évêque de Marseille, avec Godeau, évêque de Vence, ont parfaitement bien décrit ses larmes et sa pénitence. Le P. Alexandre, jacobin, au second tome de ses Dissertations sur le 1er siècle, établit fort solidement ce que nous avons avancé dans cette vie touchant la critique de son histoire. – Cf. Monuments inédits de l’apostolat de sainte Madeleine, etc., par M. Faillon, de la Société de Saint-Sulpice, 2 vol. Migne ; et Sainte Marie-Madeleine, par le R. P. Lacordaire.

Relique de Ste Marie Madeleine à Villerselve 60 Procession, fête et procession le 22 juillet

Des petites Bollandiste

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 22:08

Pénitente, disciple du Christ (1er s.)

 

Outre Marie, mère de Jésus, les évangiles nous parlent de plusieurs Marie. Nous fêtons aujourd’hui Marie de Magdala, Madeleine dont Jésus avait chassé sept démons. Depuis, elle le suivait partout où il allait, faisant partie de ce groupe de femmes qui servaient le Maître et les apôtres. Lors du crucifiement, elle se tient à distance, mais, après la descente de croix, elle suit Joseph d’Arimathie, remarque ce qui se passe et reviendra, avec une autre Marie, au matin de Pâques pour les rites de sépulture. C’est elle qui, la première, recevra la révélation du Christ ressuscité quand le jardinier se fait reconnaître. "Rabbouni, Maître" c’est son acte de foi. Le culte de Marie Madeleine connut un grand développement en France à la Sainte Baume, dans le sud de la France, et surtout à Vézelay.

 

"Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Celui que tu cherches, tu les possèdes et tu ne le sais pas ? Tu as la vraie et l’éternelle joie, et tu pleures ? Elle est au plus intime de ton être et tu cherches au dehors. Ton cœur est mon tombeau. Je n’y suis pas mort, mais j’y repose vivant pour toujours. "

(Prière d’un moine inconnu du 13ème s.)

Dates de Fête

Patronne des : s

Filles repenties

Gantiers

Parfumeurs

On fête à cette occasion les

Prénoms : les

Madelaine aussi

Madeline

Madelon

Madelyne

Maialen

Marie-Madeleine

Marlène

Dictons

A la Sainte-Madeleine, il pleut souvent, Car elle vit son maître en pleurant.

Saints ou Saintes ayant porté le même prénom

Marie-Madeleine Fontaine et ses compagnes, filles de la Charité, martyres à Cambrai (+ 1794)

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 22:12

 

 

La grotte (en provençal : baumo) de sainte Marie-Madeleine est une grotte naturelle creusée par l’érosion. Elle est dite sainte du fait que, selon la tradition de Provence, sainte Marie-Madeleine y vécut les trente dernières années de sa vie, après avoir accosté aux Saintes-Maries-de-la-Mer ou à Marseille et évangélisé la région.

 

Sainte Marie-Madeleine semble bien être cette femme qui apparaît pour la première fois dans l’Évangile de façon anonyme, sous les traits d’une pécheresse, et du cœur de qui le Christ chasse sept démons. Elle devient alors disciple, avec les douze et quelques autres femmes, suivant Jésus sur les route de Galilée et de Judée. Elle est toutefois une des rares parmi les disciples à être présentée au pied de la croix, signe évident de sa fidélité et de son très grand amour. C’est à elle, une pécheresse convertie, que le Christ apparaît en premier au matin de Pâques.

 

Les dominicains se sont vus confier le sanctuaire dédié à cette grande sainte depuis l’an 1295 (suite à la redécouverte à Saint-Maximin des reliques par Charles II en 1279). La sainte grotte est un lieu de silence habité, de retrait par rapport à l’agitation du monde, de rencontre de Dieu dans la simplicité et la force de ce lieu à part.

 

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