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Texte libre

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" Marthe, pensez-vous que la France ait encore un avenir spirituel ?"
Elle a poussé une sorte de cri et a dit : "Ah, ça j'y crois beaucoup !" Elle l'a dit avec une force dans la voix, comme une jaillissement de son coeur....  
PERE BERNARD PEYROUS   

L’arc-en-ciel de la vocation chrétienne est devenu presque infini ; l’éventail des réalisations de la sainteté le sera tout autant.

Mgr Jean-louis Bruguès, o.p. 

 

Benoit-XVI.jpg 

"La chose la plus horrible dans notre monde aujourd'hui, c'est la communion
dans la main"
(Mère Teresa, 23 mars 1989, dans The Wanderer, Pakistan).

Texte libre

imTOU.jpg 

Joli chemin n’allonge pas 

 Prière ne retarde pas, 

Et aumône n’appauvrit pas.   

 

Sous le pommier,

Proverbes de la Terre,

par Henri Pourrat,

éd Dominique Martin Maurin 

 

 ___________________________ 

J'ai rêvé que la vie est joie.
Je me suis réveillé et j'ai vu

que la vie est devoir.
J'ai accompli mon devoir et

j'ai réalisé que le devoir est Joie.  

Tagore 

JMJ SYDNEY 2008
envoyé par Le_Bon_Larron

 ____________________________

 La science prétend aujourd’hui que l’univers est vide et muet Je ne crois pas que l’univers soit muet, je crois plutôt que la science est dure d’oreille…

L’œil qui scrute, qui analyse,
qui dissèque, doit être réconcilié avec l’œil qui vénère et qui contemple…


Il nous faut apprendre maintenant
à vivre en pratiquant à la fois la science et la poésie ;
Il nous faut apprendre à garder 
les deux yeux ouverts en même temps

Hubert Reeves (Il y eut un matin ) 

 


Saint(e)s envoyé par Le_Bon_Larron 
  

Cantique des trois enfants dans la fournaise (Daniel 3, 51 sq, extraits)

Toutes choses germant sur la terre, bénissez le Seigneur !
Sources et fontaines, bénissez le Seigneur !
Vous tous, oiseaux du ciel, bénissez le Seigneur !
Vous tous, bêtes et bestiaux, bénissez le Seigneur !
Vous, enfants des hommes, bénissez le Seigneur !
Vous, saints et humbles de cœur, bénissez le Seigneur !
A Lui haute gloire, louange éternelle!


"Je vous donnerai, dit Jérémie, des pasteurs selon mon coeur." (3,15)

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:42

Saint Jean 5, 25-29.

 

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

 

Ce passage de l’Evangile selon Saint Jean peut être compris de deux manières que bien souvent dans les temps modernes on a opposé. Pour m’expliquer, je partirai d’une question : « Qui sont les morts qui entendent la voix du Fils de Dieu ? » S’agit il de ceux qui gisent dans les tombeaux et ce au sens littéral ? Ou bien cela concerne t il les morts au sens spirituel, c’est à dire des gens coupés de Dieu parce qu’ils refusent de croire en Jésus Christ son Fils ? Leurs tombeaux ne seraient plus alors que leur vie en ce monde, une vie sans foi.
Ce serait mal comprendre la méthode du 4ème Evangile que de choisir entre ces deux interprétations. Saint Jean, quelques chapitres plus loin, au chapitre 9, parlera d’aveugles, à propos de la guérison de l’aveugle-né. Et il sera autant question dans tout ce récit d’aveugles privés de la lumière physique, que d’aveugles n’ayant pas accès à la lumière spirituelle. Il en va de même ici, les morts se trouvent autant dans les tombes de nos cimetières que dans nos villes et nos campagnes parmi ceux qui vivent sans Dieu. A toutes les époques de l’histoire de ce monde, pareille affirmation a pu être vérifiée. Cela dit, force est d’admettre pour qui est lucide et ne se laisse pas abuser par des mythes fondateurs, fussent-ils ceux d’une société, que depuis deux siècles ce que JEAN-PAUL II après PAUL VI  appelait la culture de mort s’est considérablement développée marquant la société de son empreinte.
Ce qui s’est passé le 21 Janvier 1793 n’en constitue pas la moindre de ces manifestations, bien au contraire. La mort du Roi LOUIS XVI sur l’échafaud n’est pas seulement la mort d’un homme condamné d’une manière inique.  Ce n’est pas non plus seulement la mort d’un martyr pour la foi catholique et je reviendrai sur cette question. Et c’est encore moins le dérapage d’un mouvement qui se serait voulu réformateur à son départ et qui aurait ensuite mal tourné. Non, il s’agit, comme l’un des historiens de cette période l’a brillamment écrit de la fin d’un monde, d’un monde qui certes n’était pas parfait mais dans lequel Dieu avait toute sa place. Et cette fin n’a pas commencé à cette date sinistre, son mécanisme était déjà enclenché pour ce qui concerne l’aspect politique dès 1789 et pour le spirituel depuis plus d’un siècle.
Mieux que beaucoup d’historiens spécialistes du 18ème siècle, notre Saint Père le Pape BENOIT XVI a compris cela et le montre très clairement dans sa dernière Encyclique SPE SALVI, « Sauvés dans l’Espérance ». Certes il ne dit pas un mot de LOUIS XVI et n’évoque la Révolution Française qu’en quelques lignes. En revanche, il détaille avec précision la doctrine du philosophe anglais Francis BACON dont l’influence a commencé à s’exercer au début du 17ème siècle. Son rationalisme, son messianisme scientifique devant conduire à une Société d’autant plus parfaite qui niait le péché originel, sa réduction du christianisme a une sagesse humaine préparèrent à la philosophie française des Lumières cause de la Révolution dont le but principal était la destruction du christianisme, condition essentielle pour provoquer d’autres destructions.
Joseph de MAISTRE avait bien jugé cette période. Dans son essai sur le principe générateur des constitutions politiques, il écrit : « Il ne peut y avoir de véritable impiété qu’au sein de la véritable religion ; et, par une conséquence nécessaire, jamais l’impiété n’a pu produire dans les temps passés les maux qu’elle a produit de nos jours, car elle est toujours coupable en raison des lumières qui l’environnent. C’est sur cette règle qu’il faut juger le 18ème siècle… Or, quoi qu’il y ait toujours eu des impies, jamais il n’y avait eu, avant le 18ème siècle et au sein du christianisme une insurrection contre Dieu »(*1).
Certes la majorité de la France demeurait chrétienne avec dans l’ensemble un bon clergé, comptant bien sûr quelques mauvais sujets. Mais ce que Jean-Jacques ROUSSEAU appelait lui-même « la secte philosophique » régnait sur les esprits dits éclairés et dès 1776 il constatait que celle-ci : « Depuis qu’elle s’est réunie dans un corps sous des chefs, ces chefs par l’art de l’intrigue auquel ils se sont appliqués, devenus les arbitres de l’opinion publique, le sont par elle de la réputation, même de la doctrine des particuliers, et par eux de celle de l’Etat » (*2).  Si l’on rapproche cela d’autres paroles du même ROUSSEAU dans le contrat social : « Rien n’est plus contraire que le christianisme à l’esprit social … une société de chrétiens ne serait plus une société d’hommes » (*3), et je résume le raisonnement qui suit cette affirmation située au chapitre 17 du Contrat Social : cette société serait trop parfaite ne s’occupant plus des choses de la terre mais du ciel exclusivement, elle ne saurait même plus discerner le mal  et encore moins le combattre. Bien évidemment cela ne correspond pas à une vision juste d’une société chrétienne (voir Saint AUGUSTIN). Et cela montre aussi que les révolutionnaires français n’ont pas été aussi fidèles disciples de Jean-Jacques ROUSSEAU comme on le croit souvent puisqu’ils ont déformé sa pensée sur le christianisme. C’est pourquoi  la Révolution française a été le fait d’un groupe d’individus farouchement opposés à la  foi chrétienne, allant  bien au-delà des pensées de Jean-Jacques ROUSSEAU qui n’aurait jamais sans doute cautionné la Terreur. Quand au Roi, car elle a envisagé de le maintenir, il ne pouvait régner qu’en renonçant à son titre et à son rôle de « Très chrétien », en même temps qu’à une partie de ses pouvoirs. Cette secte philosophique voulait faire taire la voix du Fils de Dieu et enfoncer plus profondément encore dans leurs tombes, les morts, ne serait-ce qu’en en fabriquant d’autres, des deux espèces dont j’ai parlé à propos de l’Evangile de ce jour, morts physiques et morts spirituels. Et elle ne s’en priva pas ! Car les morts causés par la Révolution ne se limitèrent pas au sens physique à l’usage des Guillotines, fusillades et noyades,  il faut aussi les compter parmi les victimes des batailles Napoléoniennes et de toutes celles qu’engendrèrent  les guerres des nationalités jusqu’au 20ème siècle. Quand aux morts spirituels, aux hommes et aux femmes qui n’entendent plus la voix du Fils de Dieu  donnant l’accès à la grande Espérance du Royaume de la vie éternelle, ils sont maintenant de plus en plus nombreux tant en France que dans les pays dits de chrétienté. En très grande partie, la Révolution est donc arrivée à ses fins.
En disant il y a quelques instants que les révolutionnaires avaient envisagé de conserver le Roi sous certaines conditions, j’ai dû surprendre plus d’un d’entre vous, et je veux revenir sur ce point, parce qu’il va du même coup concentrer notre pensée sur celui dont nous honorons aujourd’hui la mémoire : le Roi LOUIS XVI.  En 1789, la majorité des révolutionnaires souhaitait garder la royauté. Mais encore fallait il que le Roi servît la Révolution, qu’il acceptât  de combattre l’Eglise catholique, qu’il laissât son pays se déchristianiser et ce afin de ruiner toute morale judéo-chrétienne permettant à la bourgeoisie d’imposer le règne de l’argent et d’accélérer l’établissement d’un capitalisme ultra-libéral. 

 

On avait d’ailleurs commencé par rendre impossible toute opposition de ce qui serait le futur prolétariat par la loi Le CHAPELIER en interdisant les corporations, en même qu’on prenait la réalité du pouvoir. S’échafauda alors l’inapplicable constitution de 1791 concentrant l’essentiel de l’autorité politique sur une assemblée. Mais il était nécessaire cependant de conserver un Roi ou tout du moins son masque pour pouvoir faire avaler au peuple les pilules amères de la Révolution et surtout la plus contraignante : la domination d’une classe de la société sur toutes les autres. Ce qui était impossible avec l’ancien régime puisque le Roi devait être avant tout un arbitre entre les différentes classes sociales.

 

LOUIS XVI, parce qu’il haïssait la violence, partageant en partie l’optimiste de son temps et aussi parce qu’il voulait de profondes réformes donna l’impression aux partisans du changement qu’il pouvait devenir le Roi de la Révolution. Il n’avait pas réprimé l’émeute du 14 Juillet 1789, il avait accepté le coup d’état des Etats généraux se transformant en Assemblée Nationale ainsi que la déclaration des Droits de l’homme qui visaient à diminuer son pouvoir au profit de la Nation et préparait l’asservissement de l’Eglise à celle-ci.

 

Les ultra-conservateurs, partisans de l’ancien régime, partagèrent les sentiments de leurs adversaires, mais avec des conséquences toutes autres. Ils furent certainement les premiers à souhaiter la mort de ce Roi là.

 

En fait, on le sait maintenant, LOUIS XVI agissait en diplomate, ce qui était sa façon de faire tant en politique extérieure, et cela est reconnu, qu’en politique intérieure, ce qui certes l’est moins. Il voulait effectivement prendre la tête de la Révolution, mais pour mieux la contenir et éviter des excès qu’il ne prévoyait que trop bien. C’est dans cet esprit qu’il signa la Constitution Civile du Clergé, avec l’accord de ses évêques les plus fidèles à Rome et le silence compréhensif du Nonce Apostolique.  Dès ce moment augmenta contre lui, la haine du parti ultra-aristocratique et la méfiance des jacobins qui ne l’avaient sans doute pas cru si habile calculateur. Ce pourquoi, comprenant leur erreur de jugement il commencèrent à préparer l’abolition de la royauté. Ils ne constituaient cependant en 1791 qu’une minorité parmi les révolutionnaires. Mais, par une de ces diableries dont l’histoire a le secret ils se retrouvèrent les alliés objectifs de ceux qui parmi les ultra-conservateurs voulaient la mort d’un Roi jugé trop mou. Je n’ai guère le temps ici de développer les conséquences de cette « alliance objective, source de beaucoup de mystères entourant la chute de la monarchie et les évènements de la grande terreur ». Je dirai simplement que l’anti-christianisme continua à se déchaîner  jusqu’à faire voter une loi par l’Assemblée Législative condamnant à la déportation et sans jugement les prêtres réfractaires. Comme catholique, mais aussi comme chef d’état garant de l’application  de la Déclaration des droits de l’homme, LOUIS XVI y apposa son veto. Il en savait toutes les conséquences. La veille du 10 Août 1792, il écrivait à son confesseur le Père HEBERT, qui sera massacré en Septembre avec 223 autres prêtres : « Je n’attends plus rien des hommes, apportez-moi les consolations célestes ».

 

Tous ceux qui virent de près la mort du Roi, ce 21 Janvier 1793 furent frappés par son courage et sa tranquillité même HEBERT, représentant de la commune de Paris, un de ses pires ennemis, s’opposa bruyamment à la publication d’un rapport circonstancié sur l’événement car cela « mettrait sous les yeux du peuple l’espèce de fermeté que LOUIS a porté sur l’échafaud ».  En effet, il avait même manifesté l’espace d’un instant son autorité royale en faisant taire les tambours d’un seul regard et en criant d’une voix forte : « Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’importe. Je pardonne aux auteurs de ma mort et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France ».

 

Le sang d’un martyr peut certes édifier les consciences et affermir l’Eglise, mais encore faut-il qu’il soit reconnu comme tel ! Enfin, le sang d’un martyr ne peut absoudre que lui-même, pas les autres, et là je songe à la France d’hier, d’aujourd’hui et de demain, tachée de ce sang là. En ôtant la vie au défenseur séculaire de la foi chrétienne, à celui qui avait reçu l’onction pour accomplir ce premier devoir en même temps que pour garantir l’unité de la Patrie, la France porte une lourde responsabilité, car aucun des pouvoirs politiques qui a succédé à LOUIS XVI, et ce, jusqu’à ce jour, n’a osé dire toute la vérité sur ce qui amena l’exécution du 21 Janvier 1793, symbole de tous les crimes de la Révolution. Pour cacher tout cela on n’a pas hésité à truquer l’histoire, voir Jules MICHELET entre autre, ce qui a permis de laisser se poursuivre la déchristianisation.

 

Aussi n’hésiterai-je pas à comparer la France à la Lady MACBETH de SHAESKPEARE, perdue dans une folie somnambule à cause de son crime. Elle erre la nuit dans son château en essayant d’effacer de ses mains une tâche de sang que nul ne voit sinon elle : « Va-t-en tâche damnée, va-t-en dis-je… quoi, ces mains là ne seront jamais propres… il y a toujours l’odeur du sang… tous les parfums d’Arabie ne rendraient pas suaves ces petites mains ! » Et dans ce tombeau cauchemar Lady MACBETH est restée enfermée.

 

Puisse un jour la France, quel que soit son régime politique, et j’insiste sur ce point, se réveiller de son sommeil de mort et par la grâce de son baptême voir la tâche de sang effacée. Ce sera le signe qu’elle entend de nouveau la voix du Fils de Dieu. Alors elle pourra revivre comme fille aînée de l’Eglise et, en rétablissant l’unité de ses enfants, parler légitimement  de sa vocation particulière en ce monde.

 

Ainsi soit-il.

 

Notes.

 

(*1) Essai sur le principe générateur des constitutions politiques de Joseph de MAISTRE. Editions complexes, pages 271-272.

 

(*2) L’Eglise à l’épreuve de la Révolution. Editions Tequi. Page 48.

 

(*3) Ibid. page 53.

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:39

 

         Premier historien du roi, saint Grégoire de Tours (538 ?-594 ?) qui connu bien la famille royale et des personnes ayant connu sainte Clotilde ne donne aucun lieu précis, ni même aucune date pour cet événement. Reims, métropole de la deuxième Belgique, semble normal étant donné que c’est le siège de saint Rémi qui paraît être chez lui et la fête de Noêl est évidente selon la lettre de saint Avit, (évêque de Vienne sur le Rhône, + 518)  à Clovis pour le féliciter. Le pseudo-Frédégaire en son Historia epitomata ou Epitome (dans laquelle il relate, le premier, l’origine moyenne des Francs) est le premier à parler de Reims v.642 ; à la même époque, la Vita saructi Velasti donne aussi Reims, seule ville de France ayant d’ailleurs toujours affirmé que le baptême s’était passé en son sein. Louis le Pieux affirme cette vérité historique dans un diplôme de 817/825. Il fut aussi le premier carolingien à y être sacré et couronné. Cette cérémonie eut lieu dans la cathédrale et le pape Etienne IV y associa l’impératrice Ermengeard (816). D’autres Carolingiens se firent sacrer et couronner à l’abbaye de Saint-Remi (893, 907, 939, 954),

De même que Robert 1er (922) et Henri 1er (1027). Philippe 1er eut sa cérémonie dans la cathédrale (1059), mais elle ne devint constante en ce lieu qu’avec les fils de louis VI (1129, 1131), Henri IV faisant exception en allant à Chartres, Reims étant dans les mains de la Ligue. Le 14ème centenaire du baptême fut fêté à Reims en 1896 et le pape Léon XIII s’y associa de Rome. Si l’érudition moderne a ratifié le lieu de Reims, ne tenant guère compte des arguments contraires et ingénieux de sir Francis Oppenheimer, il n’en reste pas moins qu’on hésite encore sur la date ; à la suite de Léon Levillain et Georges Tessier on adopte : Noël 496 ou 498, cette dernière date semble meilleure que 499.

 

Prédiction que Saint Rémi fit à Clovis le 24 décembre 496, veille de son sacre à Reims. La voici :

« Apprenez mon fils que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise romaine, qui est la seule véritable Eglise du Christ. Ce royaume sera un jour grand entre tous les royaumes de la terre ; il embrassera toutes les limites de l’Empire romain et soumettra tous les autres royaumes à son sceptre. Il durera jusqu’à la fin des temps. Il sera victorieux et prospère tant qu’il restera à la foi romaine et ne commettra pas un de ces crimes qui ruinent les nations. Mais il sera rudement châtié toutes les fois qu’il sera infidèle à son vocation. (C’est le cas depuis 1789) Vers la fin des temps un descendant des rois de France règnera sur tout l’Empire Romain. (Voici le proche avenir). Il sera le plus grand des rois de France et le dernier de sa race.

Après un règne des plus glorieux, il ira à Jérusalem, sur le Mont des oliviers où il déposera son sceptre et sa couronne, et c’est ainsi que finira le Saint Empire romain et Chrétien. »

Et voici la prière des Francs retrouvée dans un missel du VIIIème siècle :

« O Dieu tout puissant et éternel, qui avez établi l’Empire des Francs, pour être dans le monde l’instrument de votre divine volonté, le glaive et le rempart de votre Sainte Eglise, nous vous en prions, prévenez toujours et en tous lieux de la céleste Lumière les fils suppléants des Francs, afin qu’ils voient ce qu’il faut faire pour établir votre règne en ce monde et que, pour faire ainsi qu’ils auront vu, leur charité et leur courage aillent s’affermissant toujours »

La lecture de vieux textes liturgiques relatifs à la vie de saint Remi (dès le VIIème siècle, une représentation du baptême de N.S.J.C. en l’église de Saint-Remi (dès le VIIè siècle), une colombe y tenant en son bec une ampoule de chrême, évoquant l’onction post-baptismale, descendant au-dessus du Seigneur, la possible découverte d’une ampoule contenant un baume lors de l’ouverture de la tombe de saint Remi par l’archevêque Hincmar en présence de Charles II le Chauve (852), le rôle de ce prélat au sacre lorrain de ce roi à Metz( 869), où il évoquera le baptême de son ancêtre Clovis à Reims, puis son onction (pour la confirmation) et son sacre royal « avec un chrême venu du ciel, dont nous avons encore » (alors que le premier sacre royal serait celui de pépin le bref en 751), la parution de la Vita Remigü du même prélat (v.880), la probable utilisation de l’ampoule au sacre de Charles III le Simple (893), tout concourut à magnifier Saint-Remi, Reims et la sainte ampoule. Sacré sur la tête, comme un évêque, avec un baume venu du ciel pour oindre Clovis, le Roi Très Chrétien était bien le premier souverain de l’univers ; il était d’ailleurs thaumaturge : on venait de toute l’Europe pour se faire guérir des écrouelles ou adénites tuberculeuses (dernier toucher, par Charles X : 31 mai 1825).

Telle était cette « religion de Reims » (Ernest Renan) qui remplissait les nations d’admiration. Après les divers évènements qui ont ponctué les deux derniers siècles, la cathédrale Notre-Dame et l’église Saint-Remi, privée de son abbaye, ont beaucoup souffert. L’Etat a restauré au mieux ces bâtiments (allant jusqu’à rétablir la crête de fleurs de lis sur le toit de la cathédrale), ainsi que l’ancien palais archiépiscopal ou Palais du Tau (dit tel dans un acte de Louis Vii, 1138), dans la grande salle duquelle avait lieu le festin qui suivait le sacre. Ce palais contient un musée de la statuaire de la cathédrale et de son trésor, ainsi qu’un musée des sacres.

 

Le 25 décembre : Anniversaire du couronnement impérial de Charlemagne par Léon III à saint-Pierre de Rome (800) et des sacres et couronnement impériaux de son petit-fils Charles II le Chauve au même endroit, par Jean VIII (875)

Le 31 décembre : Anniversaire de la fondation de l’ordre du Saint-Esprit (1578) et jour de fête pour l’ordre.

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:37

 

Louis XVI décida de soulager son peuple, en le dispensant du droit de joyeux avènement, impôt perçu à chaque changement de règne.

Louis XVI créa le corps des pompiers.

Louis XVI autorisa l’installation de pompes à feu, pour approvisionner Paris en eau de manière régulière.

Louis XVI créa un Mont de pitié à Paris pour décourager l’usure et venir en aide aux petites gens.

Louis XVI abandonna aux équipages de ses vaisseaux le tiers de la valeur des prises, qui lui était réservé en temps de guerre.

Louis XVI décida d’aider l’abbé de l’Epée dans son œuvre pour l’éducation des « Sourds-muets sans fortune » auxquels il enseignait un langage par signes de son invention. Le roi lui versa alors une pension de 6000 livres sur sa propre cassette, contre l’avis de l’archevêché qui soupçonnait cet homme de jansénisme.

Louis XVI dota l’école de Valentin Hauÿ pour les aveugles.

Louis XVI donna l’ordre à ses commandants de vaisseaux de ne point inquiéter les pêcheurs anglais et obtint ainsi du gouvernement anglais la réciprocité pour les pêcheurs français ;

Louis XVI donna aux femmes mariées et aux mineurs de touchers eux-mêmes leurs pensions sans demander l’autorisation de leur mari ou tuteur.

Louis XVI ordonna aux hôpitaux militaires de traiter les blessures ennemis « comme les propres sujets du Roi », 90 ans avant la première Convention de Genève.

Louis XVI fit abolir le servage et la mainmorte dans le domaine royal, et le droit de suite qui permettait aux seigneurs de faire poursuivre les serfs ou mainmortables qui quittaient leur domaine.

Louis XVI ordonna l’abolition de la question préparatoire et préalable (torture).

Louis XVI accorda le premier le droit de vote aux femmes dans le cadre de l’élection des députés de l’assemblée des Etats Généraux.

Louis XVI fit construire à ses frais des infirmeries « claires et aérées » dans les prisons.

Louis XVI s’inquiéta du sort qui était réservé aux prisonniers détenus en préventive de par leur inculpation, avant leur procès. Par ailleurs, il décida de leur accorder une indemnité ainsi qu’un droit d’annonce dans le cas où leur innocence serait reconnue lors de leur procès (sujet d’une étonnante actualité).

Louis XVI supprima de très nombreuses charges de la maison du Roi (plus d’un tiers).

Louis XVI permit aux femmes d’accéder à toutes les maîtrises.

Louis XVI finança tous les aménagements de l’Hôtel-Dieu pour que chaque malade ait son propre lit individuel.

Louis XVI emplya le premier l’expression de « justice sociale ».

Louis XVI fonda un hôpital pour les enfants atteints de maladies contagieuses, aujourd’hui nommé Hôpital des Enfants Malades.

Louis XVI créa le Musée des Sciences et Techniques, futur centre national des Arts et Métiers.

Louis XVI fonda l’école des Mines.

Louis XVI finança sur ses propres fonds les expériences d’aérostation des frères Montgolfier.

Louis XVI également les expériences de Jouffroy d’Abbans pour l’adaptation de la machine à vapeur à la navigation.

Louis XVI exempta les juifs du péage corporel et autres droits humiliants, fit construire les synagogues de Nancy et de Lunéville et permit aux juifs l’accès à toutes les maîtrises dans tout le ressort du Parlement de Nancy.

Louis XVI accorda sept millions aux victimes du froid excessif en 1784.

Louis XVI accorda des pensions de retraite à tous ceux qui exerçaient une profession maritime.

Louis XVI demanda l’établissement annuel de la balance du commerce.

Louis XVI créa le droit de propriété des auteurs et compositeurs de musique.

Louis XVI accorda l’état civil aux protestants.

Louis XVI créa l’Ecole de musique et de danse de l’Opéra de Paris et le musée du Louvre.

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:30

« Cette consécration, dit Monseigneur Bougaud, a quelque chose

de solennel et de tragique, comme les derniers cris d'un naufrage

qui cherche encore a sauver ceux qu'il aime et qui ne le peut plus »

 

En voici le texte :

« Vous voyez, 0 mon Dieu, toutes les plaies qui déchirent mon cœur

et la profondeur de l'abîme dans lequel je suis tombé. Des maux sans

nombre m'environnent de toutes parts. A mes malheurs personnels

et à ceux de ma famille, qui sont affreux, se joignent, pour accabler

mon âme, ceux qui couvrent la face du royaume.
Les cris de tous les infortunes, les gémissements de la religion

opprimée retentissent à mes oreilles, et une voix interieure m'avertit

encore que peut-etre, votre justice me reproche toutes ces calamites,

parce que dans les jours de ma puissance, je n'ai pas reprimé la

licence du peuple et l'irreligion qui en sont les principales sources;

parce que j'ai fourni moi-même des armes à l'hérésie qui triomphe,

en la favorisant par des lois qui ont doublé ses forces et lui ont

donné l'audace de tout oser.

 

« O Jésus-christ, divin rédempteur de toutes nos iniquités, c'est dans

votre Cœur adorable que je veux déposer les effusions de mon âme affligée.

J'appelle a mon secours le tendre coeur de Marie, mon auguste protectrice

et ma mère et l'assistance de saint Louis, mon patron et le plus illustre de

mes aieux.

« Ouvrez-vous Cœur adorable et par les mains si pures de mes puissants
intercesseurs, recevez avec bonté des vœux satisfactoires que la

confiance m'inspire et que je vous offre comme l'expression naïve de mes

sentiments.

« Si, par un effet de la bonté infinie de Dieu, je recouvre ma liberté,

ma couronne et ma puissance royale, je promets solennellement :

 

« 1° De révoquer le plutôt possible toutes les lois qui me seront indiquées
soit par le Pape soit par un Concile, soit par quatre évêques choisis

parmi les plus éclairés et les plus vertueux de mon royaume...

notamment la Constitution Civile du Clergé.

« 2° D'établir, en suivant les formes canoniques, une fête solennelle

en L'honneur du Sacré-Cœur de Jésus laquelle sera célébrée à perpétuité

dans toute la France...

 

« 3° D'aller moi-même..., après ma délivrance, dans I'Eglise Notre-Dame de
Paris... prononcer un acte solennel de consécration de ma personne, de ma

famille et de mon royaume au Sacré-Cœur de Jésus...

 

« 4° D'ériger et de décorer a mes frais, dans I'église que je choisirai, une

chapelle ou un autel qui sera dédié au Sacré-Cœur de Jésus.

 

« 5° Enfin, de renouveler tous les ans, au lieu ou je me trouverai,

le jour qu'on célébrera la fête du sacré-cceur, l'acte de consécration

exprime dans I'article troisième et d'assister à la procession générale

qui suivra la messe de ce jour .

 

« Je ne puis, aujourd'hui, prononcer qu'en secret cet engagement, mais je le
signerais de mon sang s'il le fallait; et le plus beau jour de ma vie sera celui

ou je pourrai le publier à haute voix dans le temple.

 

« O Cceur Adorable de mon Sauveur, que j'oublie ma main droite et que je
m'oublie moi-même si jamais j'oublie vos bienfaits et mes promesses si je

cesse de vous aimer et de mettre en vous ma confiance et ma consolation ».

Au moment de son exécution, par les paroles qu'il proféra, en face du peuple
qui applaudissait a sa mort, Louis XVI montra qu'il se rendait compte du sort qui lui était réservé par une minorité impitoyable :

« Français, je suis innocent; je pardonne aux auteurs de ma mort, je prie Dieu que le sang qui va être répandu ne retombe jamais sur la France ».

 

L'abbé Edgeworth, aumonier de la prison du Temple, et assistant du roi qui allait expier par sa mort les fautes de plusieurs de ses ancêtres, s'écria au moment supreme: « Fils de saint Louis, montez au ciel ».

 

Le témoignage du prêtre au royal mourant semble bien indiquer que la dynastie capétienne, qui pendant mille ans avait fait la France, se purifiait de toute responsabilité dans la mort de Louis XV I dont le sang la regénérait.

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:24

 

« Vœu par lequel Louis XVI a dévoué sa Personne, sa Famille et tout son Royaume, au Sacré-Cœur de Jésus.

 

Vous voyez, ô mon Dieu, toutes les plaies qui déchirent mon cœur, et la profondeur de l'abîme dans lequel je suis tombé. Des maux sans nombre m'environnent de toutes parts. A mes malheurs personnels et à ceux de ma famille, qui sont affreux, se joignent, pour accabler mon âme, ceux qui couvrent la face du royaume. Les cris de tous les infortunés, les gémissements de la religion opprimée retentissent à mes oreilles, et une voix intérieure m'avertit encore que peut-être votre justice me reproche toutes ces calamités, parce que, dans les jours de ma puissance, je n'ai pas réprimé la licence du peuple et l'irréligion, qui en sont les principales sources ; parce que j'ai fourni moi-même des armes à l'hérésie qui triomphe, en la favorisant par des lois qui ont doublé ses forces et lui ont donné l'audace de tout oser.

 

Je n'aurai pas la témérité, ô mon Dieu, de me justifier devant vous ; mais vous savez que mon cœur a toujours été soumis à la foi et aux règles des mœurs ; mes fautes sont le fruit de ma faiblesse et semblent dignes de votre grande miséricorde. Vous avez pardonné au roi David, qui avait été cause que vos ennemis avaient blasphémé contre vous ; au roi Manassès, qui avait entraîné son peuple dans l'idolâtrie. Désarmé par leur pénitence, vous les avez rétablis l'un et l'autre sur le trône de Juda ; vous les avez fait régner avec paix et gloire. Seriez-vous inexorable aujourd'hui pour un fils de saint Louis, qui prend ces rois pénitents pour modèles, et qui, à leur exemple, désire réparer ses fautes et devenir un roi selon votre Cœur ? 0 Jésus-Christ, divin Rédempteur de toutes nos iniquités, c'est dans votre Cœur adorable que je veux déposer les effusions de mon âme affligée. J'appelle à mon secours le tendre Cœur de Marie, mon auguste protectrice et ma mère, et l'assistance de saint Louis, mon patron et le plus illustre de mes aïeux.

 

Ouvrez-vous, Cœur adorable, et par les mains si pures de mes puissants intercesseurs, recevez avec bonté le vœu satisfactoire que la confiance m'inspire et que je vous offre comme l'expression naïve des sentiments de mon cœur.

 

Si, par un effet de la bonté infinie de Dieu, je recouvre ma liberté, ma couronne et ma puissance royale, je promets solennellement :

 

1° De révoquer le plus tôt possible toutes les lois qui me seront indiquées, soit par le pape, soit par quatre évêques choisis parmi les plus vertueux de mon royaume, comme contraires à la pureté et à l'intégrité de la foi, à la discipline et à la juridiction spirituelle de la sainte Eglise catholique, apostolique, romaine, et notamment la constitution civile du clergé ;

 

2° De rétablir sans délai tous les pasteurs légitimes et tous les bénéficiés institués par l'Eglise, dans les bénéfices dont ils ont été injustement dépouillés par les décrets d'une puissance incompétente, sauf à prendre les moyens canoniques pour supprimer les titres de bénéfices qui sont moins nécessaires, et pour en appliquer les biens et revenus aux besoins de l'Etat ;

 

3° De prendre, dans l'intervalle d'une année, tant auprès du pape qu'auprès des évêques de mon royaume, toutes les mesures nécessaires pour établir, suivant les formes canoniques, une fête solennelle en l'honneur du Sacré Cœur de Jésus, laquelle sera célébrée à perpétuité dans toute la France, le premier vendredi après l'octave du Saint-Sacrement, et toujours suivie d'une procession générale, en réparation des outrages et des profanations commis dans nos saints temples, pendant le temps des troubles, par les schismatiques, les hérétiques et les mauvais chrétiens ;

 

4° D'aller moi-même en personne, sous trois mois à compter du jour de ma délivrance, dans l'église Notre-Dame de Paris, ou dans toute autre église principale du lieu où je me trouverai, et de prononcer, un jour de dimanche ou de fête, au pied du maître-autel, après l'offertoire de la messe, et entre les mains du célébrant, un acte solennel de consécration de ma personne, de ma famille et de mon royaume au Sacré Cœur de Jésus, avec promesse de donner à tous mes sujets l'exemple du culte et de la dévotion qui sont dus à ce Cœur adorable ;

 

5° D'ériger et de décorer à mes frais, dans l'église que je choisirai pour cela, dans le cours d'une année à compter du jour de ma délivrance, une chapelle ou un autel qui sera dédié au Sacré Cœur de Jésus, et qui servira de monument éternel de ma reconnaissance et de ma confiance sans bornes dans les mérites infinis et dans les trésors inépuisables de grâces qui sont renfermés dans ce Cœur sacré ;

 

6° Enfin, de renouveler tous les ans, au lieu où je me trouverai, le jour qu'on célébrera la fête du Sacré-Cœur, l'acte de consécration exprimé dans l'article quatrième, et d'assister à la procession générale qui suivra la messe de ce jour.

 

Je ne puis aujourd'hui prononcer qu'en secret cet engagement, mais je le signerais de mon sang s'il le fallait, et le plus beau jour de ma vie sera celui où je pourrai le publier à haute voix dans le temple.

 

0 Cœur adorable de mon Sauveur ! Que j'oublie ma main droite et que je m'oublie moi-même, si jamais j'oublie vos bienfaits et mes promesses, et cesse de vous aimer et de mettre en vous ma confiance et toute ma consolation. Ainsi soit-il. »

 

Paul Viollet, Œuvres chrétiennes des familles royales de France, Paris, Poussielgue, 1870.

 

1792 : Le 21 juillet, le texte du vœu attribué à Louis XVI est remis au Père Hébert, supérieur général des Eudistes et confesseur du roi. Ce texte aurait été composé dans les premiers mois de l'année 1792. Le Père Hébert fait transcrire le vœu et la consécration par le vicaire de l'église Saint-Louis, auquel il remet les documents originaux avant d'être tué lui-même aux Carmes le 2 septembre 1792. Le vicaire les remettra à son tour à la duchesse d'Angoulême sous la Restauration.

 

Historique Chronologique du Sacré Coeur

 

1789 : Début de la Révolution française.

 

Au mois de mars, Mme de Saisseval - à l'instigation de Mme Elisabeth, sœur de Louis XVI - commence une neuvaine au Sacré-Cœur.

 

Au mois de juillet, Mme Elisabeth donne à son amie Mme de Raigecourt une prière au Sacré Cœur de Jésus qu'elle a elle-même composée :

 

« Cœur adorable de Jésus… en reconnaissance de [votre] charité infinie, je vous donne mon cœur et avec lui tout ce que je possède au monde, tout ce que je suis, tout ce que je ferai, tout ce que je souffrirai. Mais enfin, mon Dieu, que ce cœur, je vous en supplie, ne soit plus indigne de vous ; rendez-le semblable à vous-même, entourez-le de vos épines pour en fermer l'entrée à toutes les affections déréglées ; établissez-y votre croix ; qu'il en sente le prix, qu'il en prenne le goût ; embrasez-le de vos divines flammes. »

 

Lettre de Mme Elisabeth à Mme de Raigecourt, in De Beauchesne, Vie de Mme Elisabeth, autographe à la Bibliothèque Nationale.

 

1789-1791 : Assemblée Constituante.

 

1790 : Le 23 mai, René Bérault (1728-1794) et Anne de la Girouardière (1740-1827) fondent à Baugé (près d'Angers) l'Institut des Filles du Sacré-Cœur de Marie dont les Constitutions seront approuvées par Pie VII le 17 août 1821. En 1799, la fondatrice y adjoindra pour un temps une petite Congrégation de Frères du Sacré-Cœur, mais devra bientôt renoncer à cette deuxième fondation. Le dernier frère décèdera en 1846.

 

1791 : Le 2 février, Pierre-Joseph Picot de Clorivière S.J. (1735-1820), avec l'appui d'Adélaïde de Cicé (1749-1818), fonde à Saint-Malo la Société des Filles du Cœur-de-Marie (pour les femmes) et à Paris la Société du Cœur-de-Jésus (pour les hommes), qui prennent forme simultanément dans un acte d'association signé en ces deux villes. La Société du Cœur de Jésus, disparue au milieu du XIX° siècle, a été reconstituée en 1918 par le P. Daniel Fontaine, curé de Saint-Antoine à Paris (1862-1920), sous le nom d'Institut des prêtres du Cœur de Jésus. Reconnu comme Institut séculier en 1952, il s'est ouvert aux laïcs en 1969 en prenant le nom de Groupe Evangile et Mission (GEM). En 1996, le GEM a rejoint la famille Cor Unum nouvellement fondée, qui fait preuve aujourd'hui d'une grande vitalité.

 

« Le Cœur est symbole naturel de l'Amour ; le Cœur de Jésus, symbole vivant et vivifiant de la charité divine, est tout amour pour Dieu et pour les hommes. Le Cœur du Fils qui, avec le Père, est principe unique de l'Esprit Saint, Amour consubstantiel du Père et du Fils, ce Cœur est aussi l'ouvrage de ce divin Esprit (Lc 1,35). Il le possède en plénitude et le communique à tous ceux qui l'approchent. »

 

Pierre-Joseph Picot de Clorivière, 1° Lettre circulaire p.19.

 

« Qui peut penser au Cœur de Jésus sans reconnaître tout ce qu'il lui doit, et sans se sentir intérieurement pressé de l'aimer ? Sans gémir de l'avoir si peu aimé, de l'avoir si peu servi, si fort outragé, et sans désirer en même temps de réparer autant qu'il est en lui et ses propres négligences et celles d'autrui… Seriez-vous insensibles aux outrages que notre Seigneur reçoit de toutes sortes de personnes ? N'auriez-vous pas horreur de ces irrévérences grossières, que l'on renouvelle chaque jour dans nos temples, presque sans y faire attention ? Vous-même, vous verrait-on assister avec si peu de respect au sacrifice redoutable de nos autels ? Vous éloignerez-vous tant de temps de la table du Sauveur du monde, qui vous sollicite de venir à lui, et qui a fait tant de prodiges pour venir vous-même à lui ? Une vraie dévotion au Sacré-Cœur de Jésus vous aurait préservé de tous ces vices. »

 

P. de Clorivière, extrait d'un Sermon inédit, in Christus n°190 HS, Le Cœur de Jésus, mai 2001.

 

1791-1792 : Assemblée législative.

 

La diffusion des scapulaires du Cœur de Jésus atteint son apogée. Les images se répandent par millions. Le P. Lenfant - confesseur de Louis XVI - qui sera l'une des victimes des massacres de septembre, écrit le 1° juin dans une lettre adressée à sa famille résidant à Nancy :

 

« Je dois vous dire encore que la confiance aux petites images que je vous ai envoyées est à tel point qu'un seul couvent de cette ville en a distribué 125.000, et tous en distribuent. Il y a eu des traits de protection marquée, et les têtes les plus illustres, les têtes même couronnées, sont munies de ce pieux bouclier. La dévotion qui a pour objet Celui que ces images représentent est regardée comme devant être le salut de l'empire. Ce n'est pas sans doute une vérité de foi, mais la piété se nourrit de cette idée d'une manière frappante. »

 

Le P. Lenfant, in article du P. Fouqueray, Etudes Religieuses, 25 oct. 1905, et R.P. Franciosi, Le Sacré-Cœur de Jésus et la Tradition, Tournai - Paris, Casterman, 1908 (2° édition).

 

1792-1794 : Persécutions religieuses. Les chrétiens qui portent des images du Sacré-Cœur sont taxés de "fanatisme", accusés de distribuer "des images du Sacré-Cœur et autres signes contre-révolutionnaires", des "images superstitieuses", et conduits à l'échafaud.

 

1792 : Le 16 août, les religieuses Bénédictines de Montmartre reçoivent l'ordre de quitter leur abbaye dans les trois jours. Madame Marie-Louise de Laval, duchesse de Montmorency (1723-1794), qui en est la quarante-troisième abbesse, alors âgée de 71 ans, se retire à Saint-Denis avec neuf de ses religieuses. Le 9 mai 1794, elle sera arrêtée et écrouée à la prison de Saint-Lazare, puis à la Conciergerie, avant de mourir sur l'échafaud le 24 juillet (6 thermidor). L'abbaye et la chapelle du Martyre sont détruites, et l'église abbatiale de Saint-Pierre sera profanée et pillée au cours de l'émeute du 7 novembre 1793.

 

Massacres de septembre. Les évêques d'Arles, de Beauvais et de Saintes sont martyrisés aux Carmes. Ils seront béatifiés en 1926.

 

1792-1795 : Convention Nationale. Première République.

Le 21 septembre 1792, la royauté est abolie. Le 25 septembre, la République est déclarée une et indivisible.

 

1793 : Le 21 janvier, exécution de Louis XVI qui meurt sur l'échafaud.

Le 10 mars, début du soulèvement de la Vendée contre la Convention (cf. Annexe 3).

 

Le 12 juin, Jacques Cathelineau (1759-1793) est nommé commandant en chef de l'armée vendéenne catholique et royale, qui affiche sur ses étendards l'emblème du Sacré-Cœur, qui "est comme la livrée et la marque distinctive de la catholicité, ainsi que l'était ci-devant, de leur adhésion au nouveau régime, le ruban tricolore et la médaille de la Fédération, pour nos intrus et autres constitutionnels", tel que l'expliquera un curé vendéen.

 

« Sacré-Cœur sur la poitrine, chapelet autour du cou, le Vendéen qui avance au chant du Vexilla Regis se considère comme un véritable soldat-prêtre. Dans les marches et dans les camps, ils se livrent à toutes les pratiques de la dévotion. J'ai rencontré un groupe nombreux, genoux à terre et disant le chapelet dévotement ; je les ai vus ensuite en chantant des cantiques. »

 

Lettre d'un officier des colonnes infernales de Turreau (1756-1816) - janvier/juillet 1794, adressée au Comité de Salut public le 17 mai 1794.

 

1794 : Le 22 avril, le Père Pierre-Marie-Joseph Coudrin (1768-1837) rejoint l'Association du Sacré-Cœur qui vient de se former à Poitiers, et dont les membres, honorant le Sacré-Cœur de Jésus, prient pour le retour de la paix et de la religion en France. Henriette Aymer de La Chevalerie (1767-1834) le rejoindra au mois de novembre, et c'est ensemble qu'ils fonderont en 1797 une Congrégation dédiée au divin Cœur.

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 21:21

 

La dernière page du manuscrit, qui en compte seize en tout, racheté par un collectionneur français. Louis XVI termine son message par ces mots : « Français, et vous surtout Parisiens, vous habitants d'une ville que les ancêtres de Sa Majesté se plaisaient à appeler la bonne ville de Paris, méfiez-vous des suggestions et des mensonges de vos faux amis, revenez à votre Roi, il sera toujours votre père, votre meilleur ami. Quel plaisir n'aura-t-il pas d'oublier toutes ses injures personnelles, et de se revoir au milieu de vous lorsqu'une Constitution qu'il aura acceptée librement fera que notre sainte religion sera respectée, que le gouvernement sera établi sur un pied stable et utile par son action, que les biens et l'état de chacun ne seront plus troublés, que les lois ne seront plus enfreintes impunément, et qu'enfin la liberté sera posée sur des bases fermes et inébranlables. A Paris, le 20 juin 1791, Louis.» (DR)

Avant de fuir en juin 1791, le roi de France avait rédigé un texte pour se justifier. Le manuscrit, qui avait disparu, a été découvert aux États-Unis.

 

Il avait disparu depuis la Révolution française. Il se cachait dans une collection américaine où il vient d'être acquis par un Français, collectionneur de manuscrits anciens. Le testament politique de Louis XVI est une œuvre politique majeure, datant de la fuite à Varennes, dans la nuit du 20 juin au 21 juin 1791. Avant de partir, Louis XVI a probablement quelques scrupules. Il pense enfin pouvoir échapper à l'Assemblée constituante mais il ne veut pas quitter Paris sans laisser un document expliquant les raisons de sa fuite. Il entend s'adresser à son peuple. Aussi rédige-t-il cette Déclaration à tous les Français, un manuscrit de seize pages in quarto, qui deviendra, selon la tradition historique, son «testament politique» (à ne pas confondre avec le testament qu'il rédigera dans la prison du Temple avant de monter sur l'échafaud et qui est plus personnel et moral). Le roi demandera à La Porte, son intendant, de déposer le lendemain de sa fuite cette Déclaration sur le bureau du président de l'Assemblée, qui est alors Alexandre de Beauharnais. L'histoire se télescope : celui qui recueille le testament du dernier roi de l'Ancien Régime n'est autre que le premier époux de Joséphine, la future impératrice des Français ! Le monde est petit.

 

Dans ce texte long et parfois assez mal structuré, Louis XVI entend exprimer sa conception politique la plus profonde. Au moment de le rédiger, il se sent libéré des contraintes, des faux-semblants et des réserves qu'il a toujours dû s'imposer depuis le début de la Révolution. Il déclare même, au moment de partir, qu'«une fois le cul sur la selle, il serait tout autre». Se voyant déjà loin de Paris et de l'Assemblée, il livre sa véritable conception des événements révolutionnaires, depuis la réunion des États généraux, et exprime son idéal politique, une monarchie constitutionnelle avec un monarque puissant.

 

C'est donc un texte d'une portée considérable. Dans sa biographie de Louis XVI, Jean-Christian Petitfils, insiste à juste titre sur son caractère essentiel pour bien comprendre l'évolution de la pensée du monarque : «La plupart des historiens, écrit Petitfils à propos de la déclaration royale, ne lui ont pas donné l'importance qu'elle mérite. Ils l'ont soit négligée, soit hâtivement lue et commentée» (1). Son contenu n'était en effet pas ignoré des savants, dans la mesure où le texte a été reproduit dans de nombreux documents parlementaires, notamment les Archives parlementaires (publiées sous le Second Empire), mais l'original avait disparu. C'est lui qui vient enfin d'être retrouvé. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit du document authentique. Son acquéreur, Gérard Lhéritier, président de la société Aristophil, une société qui achète des manuscrits anciens et propose ensuite à des collectionneurs de devenir en partie propriétaires de ces documents (tout en les conservant dans son Musée des lettres et manuscrits), insiste sur son caractère unique. «C'est une pièce exceptionnelle, vibrante d'histoire, que nos experts ont pu retrouver aux États-Unis.» Cette certitude est confirmée par des spécialistes de grand renom, comme Thierry Bodin, expert en autographes près la cour d'appel de Paris. Pour ce dernier, la paternité du document est évidente. «C'est la signature du roi et, surtout, il a été paraphé et signé par le président de l'Assemblée nationale, Alexandre de Beauharnais.» D'autant que la prise de Gérard Lhéritier est double. Il y a non seulement le document en lui-même mais un autre manuscrit de huit pages rédigées par le propre frère de Louis XVI, le comte de Provence, futur Louis XVIII. Ce texte avait été demandé par le roi à son frère peu de temps avant son départ, afin que celui-ci retrace les injustices subies par la famille royale depuis 1789. C'était une manière d'impliquer le comte de Provence dans le projet de fuite et le contraindre, par la même occasion, de quitter Paris le même jour (le roi craignait que son frère, qui n'avait pas toujours été tendre avec le couple royal, ne cherche à profiter de son départ pour se hisser sur le trône). Jugées trop agressives à l'égard de l'Assemblée, les remarques du comte de Provence ne furent pas toutes reprises par Louis XVI, qui commentera puis écartera ces huit pages.

 

Pièce à charge lors du procès du roi

 

Comment un tel trésor a-t-il pu s'évanouir dans la nature ? La plupart des historiens et des spécialistes avouent leur ignorance sur les circonstances de la disparition de ces documents capitaux. C'est un mystère digne du Da Vinci Code. Jean-Christian Petitfils rappelle que ce n'est pas le seul document officiel qui ait disparu sous la Révolution. Il suffit de songer, dans un autre registre, au vol des diamants de la Couronne. Selon Thierry Bodin, le document devait probablement avoir été conservé jusqu'au procès de Louis XVI qui s'ouvre en décembre 1792. «Il disparaît ensuite, sans laisser de trace.» Certains pensent qu'il aurait pu, au milieu du XIXe siècle, faire partie du fonds d'un collectionneur fameux, Étienne Charavay, mais il ne figure pas dans la vente des manuscrits de ce dernier. D'autres évoquent la possibilité qu'il ait été dans le fonds de Feuillet de Conches, autre collectionneur célèbre du XIXe siècle, qui a publié des Lettres et documents inédits de Louis XVI (1864-1873), mais où les documents les plus authentiques côtoient les faux les plus étonnants. Il faut se rendre à l'évidence : on ne sait pas comment le manuscrit a pu disparaître pour ensuite quitter le territoire. Son existence est signalée dans les années 1950, à l'occasion d'une vente Hennessy, mais le document original n'y figure pas. Puis on perd définitivement sa trace jusqu'à son acquisition aujourd'hui par la société Aristophil. Un mystère surprenant, alors même que ce texte a eu, dans la vie du monarque, un rôle on ne peut plus funeste.

 

Car la Déclaration fut en effet une des pièces à charge lors du procès du roi sous la Terreur. Ainsi, le rapport d'accusation, lu par Lindet le 10 décembre 1792, à la Convention, le cite précisément et l'utilise pour prouver la duplicité du roi et ses mauvaises intentions. «C'était sans doute le Manifeste destiné à plonger la France dans les horreurs de la guerre civile, écrit Lindet. (…) Son Manifeste du 20 juin atteste ses intentions hostiles ; il voulait le renversement de l'État, puisqu'il ne voulait ni les lois, ni la Constitution qu'il avait juré de maintenir» (2). Indéniablement, cette Déclaration a contribué à poser Louis XVI en ennemi de la Révolution. Mais que dit précisément le texte ? En réalité, le roi est loin d'avoir rédigé un brûlot contre-révolutionnaire. Il ne se résout certes pas à l'abaissement de la monarchie. Il juge que les réformes de l'Assemblée et l'attitude des clubs, «calomniateurs et incendiaires», ont porté atteinte à «la dignité de la Couronne de France». Il s'en prend notamment au refus, par l'Assemblée, de lui accorder un droit de veto absolu (il n'est que «relatif»), au poids excessif des comités de la Constituante, notamment le Comité des recherches qui exerce, selon le roi, «un véritable despotisme plus barbare et plus insupportable qu'aucun de ceux dont l'histoire ait jamais fait mention».

 

Le monarque n'avait jamais été aussi conciliant

 

Le roi critique aussi l'excessive décentralisation, la suppression de son droit de grâce, etc. Mais, sur le plan social, il se rallie pourtant à la révolution juridique de l'été 1789 ; il ne rejette plus l'abolition des ordres, comme dans sa Déclaration du 23 juin 1789. Il admet l'égalité civile et insiste même sur les réformes qu'il avait cherché à faire, notamment en 1787, en matière fiscale, afin que les privilégiés ne bénéficient plus d'exemptions indues. Il conclut, sur le ton de l'époque : «Français, et vous surtout Parisiens (…), revenez à votre roi ; il sera toujours votre père, votre meilleur ami.»

 

La rédaction du texte lui a pris à peu près quatre ou cinq mois de réflexion. Il y a travaillé seul, à l'insu de ses ministres, et il n'y associera son frère qu'à la dernière minute, le samedi 18 juin, comme en témoigne ce dernier. On sait comment tout cela finira. Son arrestation à Varennes va, comme le rappelle Mona Ozouf, se révéler fatale pour la monarchie (3). La déclaration du roi se montrera bien incapable de lui sauver la mise. Bien au contraire. Le prestige de la monarchie sera pour jamais terni par cette équipée malheureuse. Pourtant, comme le remarque à juste titre Jean-Christian Petitfils, ce testament politique de Louis XVI prouve que le roi n'avait jamais été aussi conciliant. C'est ce triste paradoxe que met en évidence le document laissé à l'Assemblée : «Jamais Louis XVI n'avait été aussi proche de la Révolution qu'en fuyant la capitale. Sur la route de Varennes, il était devenu un souverain constitutionnel, à la recherche, hélas, d'une impossible Constitution» (4). De toute cette histoire tragique, il ne reste plus aujourd'hui qu'un seul témoignage, ce manuscrit oublié.

 

(1) «Louis XVI», Perrin, 2005, p. 810.

 

(2) «Moniteur», tome XV, p. 715.

 

(3) «Varennes, la mort de la royauté (21 juin 1791)», Gallimard, 2008.

 

(4) «Louis XVI», op. cit., p. 815.

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 15:16

Dieu tout puissant qui avez voulu vous incarner

Sous forme de l'une de vos créatures par amour pour moi,

Afin de supporter l'insupportable,

Je vous consacre ma vie et mon éternité.


O Saintes Plaies des mains de Jésus-Christ,

Je vous consacre mes mains,

Afin de travailler toujours à votre gloire.


O Saintes Plaies des pieds de Jésus-Christ,

Je vous consacre mes pieds,

Afin de marcher toujours à votre suite.


O Saintes Plaies du dos de Jésus-Christ,

Je vous consacre ma chair,

Afin qu'elle soit toujours soumise

A Votre Très Sainte Volonté.


O Saintes Plaies de la tête de Jésus-Christ,

Je vous consacre mon esprit,

Afin que mon intelligence

Ne soit pas un obstacle à ma sanctification.


O Saintes Plaies du Cœur de Jésus-Christ,

Je vous consacre mon cœur,

Afin que, désormais uni au votre,

Il déborde d'amour pour les hommes, mes frères.


O Très Précieux Sang de Jésus-Christ,

Je vous consacre tout mon sang,

Afin que désormais ne coule dans mes veines,

Que Foi, Espérance et Charité.

 

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 « Nous voici rassemblés aux pieds de la Vierge Marie pour inaugurer l’Année Jubilaire en préparation pour le 150ème anniversaire de ses apparitions en ce lieu béni. Je vous porte une salutation très cordiale de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI qui m’a chargé de vous faire part de son amour et sollicitude paternel, de vous assurer de ses prières et de vous donner sa bénédiction apostolique. Comme pèlerins réunis dans l’amour du Christ, nous voulons rappeler avec gratitude et affection les apparitions qui ont eu lieu ici à Lourdes en 1858.

Ensemble cherchons à sentir les palpitations du cœur maternel de notre chère Maman céleste, de rappeler ses paroles et d’écouter le message qu’elle nous propose encore aujourd’hui.

Nous connaissons bien l’histoire de ces apparitions. La Sainte Vierge est descendue du Ciel comme une mère très préoccupée pour ses fils et filles qui vivaient dans le péché, loin de son Fils Jésus.

Elle est apparue à la Grotte de Massabielle, qui à l’époque était un marais où paissaient les cochons, et c’est précisément là qu’elle a voulu faire élever un sanctuaire, pour indiquer que la grâce et la miséricorde de Dieu doivent triompher sur le misérable marais des péchés humains.

Tout près du lieu des apparitions, la Vierge a fait jaillir une source d’eau abondante et pure, que les pèlerins boivent et portent avec tant de dévotion dans le monde entier, signifiant le désir de notre Mère affectueuse de faire répandre son amour et le salut de son Fils jusqu’aux extrémités de la terre.

Enfin, de cette Grotte bénie la Vierge Marie a lancé un appel pressant à tous pour prier et faire pénitence afin d’obtenir la conversion des pauvres pécheurs.

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 22:30

 

1370 : Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire Dominicaine et mystique dont nous avons parlé au chapitre précédent, vit durant l'été l'échange des cœurs avec Notre-Seigneur.
Ses Dialogues témoigneront de cette intimité vécue avec le Cœur du Christ. On trouve également dans plusieurs de ses Lettres une invitation faite aux âmes à venir puiser à la source de perfection qu'est le Cœur de Jésus. Catherine de Sienne a été canonisée en 1461 et proclamée docteur de l'Eglise en 1970.
« Mettez vos lèvres au côté du Fils de Dieu ; c'est une ouverture qui lance le feu de la charité et qui verse le sang pour laver nos iniquités. L'âme qui s'y repose et qui regarde avec l'œil de l'intelligence ce Cœur ouvert et consumé par l'amour, devient semblable à lui, parce que se voyant tant aimée elle ne peut s'empêcher d'aimer aussi.
Et alors l'âme devient parfaite ; car ce qu'elle aime, elle l'aime pour Dieu et elle n'aime rien hors de lui ; et elle devient ainsi un autre lui-même par ce désir, car elle n'a pas d'autre volonté que celle de Dieu. » Catherine de Sienne, Lettre à Raymond de Capoue, in Regnabit, janvier 1924.
« Les pécheurs qui, pour l'énormité de leurs crimes, désespèrent de ma miséricorde, croyant que je n'ai pas assez de bonté pour leur pardonner, m'offensent plus grièvement par ce seul péché que par tous les autres qu'ils peuvent avoir commis, car ils méprisent ma miséricorde et ma bonté… Si, au contraire, ils avaient recours à mon divin Cœur, ils en ressentiraient aussitôt les effets admirables et se verraient délivrés de leurs maux, parce que la miséricorde de mon Cœur est plus grande que tous les péchés qui ont jamais été commis et qui peuvent l'être par toutes les créatures imaginables. » Le Christ à Catherine de Sienne, in L'Origine du Culte du Sacré-Cœur de Jésus, Abbé Levesque, Avignon, Maison Aubanel Père, 1930.

1377
: Le 17 janvier, Grégoire XI quitte Avignon pour Rome.

1378-1417
: Grand Schisme d'occident, qui oppose un pape français et un pape italien.

1380-1422
: Règne de Charles VI le Bien-Aimé (1368-1422), fils de Charles V. Gouvernement sous la tutelle de ses oncles les ducs d'Anjou, de Bourgogne (Philippe le Hardi) et de Bourbon jusqu'en 1388, puis le roi devenu fou en 1392, à nouveau du duc de Bourgogne (†1404), puis de son fils Jean sans Peur (†1419).

1390
: Premier procès pour sorcellerie à Paris. Jeanne de Brigue, dite la Cordelière, est jugée par le Parlement le 29 octobre et brûlée vive le 19 août 1391.

1396-1398
: Concile de Paris. L’Université de Paris propose que le Concile soit supérieur au pape, idée qui restera l'un des points centraux du gallicanisme, et qui sera rappelé par Bossuet dans la déclaration des Quatre articles en 1682.

Ces années marquent donc le début du gallicanisme politique, qui affirmera également l’indépendance temporelle du roi, la liberté de l’Eglise gallicane vis-à-vis du Saint-Siège, et le consentement nécessaire des églises pour que les définitions du pape en matière de foi deviennent irréformables.

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 22:28

L'original a été composé par Léon XIII, et publié à la suite de l'Encyclique Annum Sacrum du 25 mai 1899. Depuis Pie XI, cette formule doit être récitée le jour de la fête du Christ Roi (cf. Encyclique Quas Primas du 11 décembre 1925).
Le texte original de Léon XIII a été modifié par Pie XI en 1925 puis par Jean XXIII en 1959.
Nous donnons ci-dessous tout d'abord la formulation de Léon XIII, puis celle qui a cours aujourd'hui.
Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard favorable sur nous, qui sommes très humblement prosternés au pied de votre autel.
Nous sommes et nous voulons être vôtres ; mais pour que nous puissions vous être unis par des liens plus solides, voici qu'en ce jour chacun de nous se consacre volontairement à votre Sacré Cœur.
Beaucoup d'hommes ne vous ont jamais connu, beaucoup vous ont répudié en transgressant vos commandements ; ayez pitié des uns et des autres, ô très bon Jésus, et entraînez-les tous vers votre Saint Cœur.
Soyez, ô Seigneur, le roi non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de vous, mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné. Faites que ceux-ci regagnent vite la maison paternelle pour ne pas périr de misère et de faim.
Soyez le roi de ceux que des opinions erronées ont trompés ou que des dissentiments ont séparés de l'Eglise ; ramenez-les au port de la vérité et à l'unité de la foi, afin qu'il n'y ait bientôt qu'un troupeau et qu'un pasteur. Soyez enfin le roi de tous ceux qui sont plongés dans les antiques superstitions païennes, et ne refusez pas de les arracher aux ténèbres pour les ramener dans la lumière et le règne de Dieu.
Donnez, Seigneur, à votre Eglise, le salut, le calme et la liberté.
Accordez à toutes les nations la tranquillité dans l'ordre ; et faites que, d'une extrémité à l'autre de la terre, un seul cri retentisse : Louange au divin Cœur qui nous a donné le salut ; à Lui soit honneur et gloire dans tous les siècles. Ainsi soit-il.

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 22:26

 Cette prière a été indulgenciée le 13 janvier 1957 en la fête de la Sainte-Famille.
Seigneur, Dieu de bonté et de miséricorde, qui, dans le monde du mal et du péché, avez offert la Sainte-Famille de Nazareth à la société des âmes rachetées, comme un très pur exemple de piété, de justice et d'amour, voyez combien la Famille est aujourd'hui attaquée de toutes parts, et combien tout conspire à la profaner, en lui arrachant la foi, la religion et les bonnes mœurs. Secourez, Seigneur, l'œuvre de vos mains.
Protégez dans nos foyers les vertus domestiques, elles sont l'unique garantie de concorde et de paix. Venez et suscitez les défenseurs de la famille.
Suscitez les apôtres des temps nouveaux qui, en votre nom, grâce au message de Jésus-Christ et à la sainteté de leur vie, rappellent les époux à la fidélité, les parents à l'exercice de l'autorité, les enfants à l'obéissance, les jeunes filles à la modestie, les esprits et les cœurs de tous à l'estime et à l'amour de la maison bénie par vous.
Que la famille chrétienne restaurée, en Jésus-Christ, suivant les exemples du divin Modèle de Nazareth, retrouve son visage ; que tout nid familial redevienne un sanctuaire : que dans tout foyer se rallume la flamme de la foi qui aide à supporter les adversités avec patience et la prospérité avec modération, en même temps qu'elle dispose toutes choses dans l'ordre et dans la paix.
Sous votre regard paternel, ô Seigneur, sous la garde de votre Providence et sous l'heureux patronage de Jésus, Marie et de Joseph, la famille sera un asile de vertus, une école de sagesse, elle sera un repos dans les rudes fatigues de la vie, un témoignage des promesses du Christ.
A la face du monde, elle vous rendra gloire, à vous, Père, et à votre Fils Jésus, jusqu'au jour où, avec tous ses membres, elle chantera vos louanges dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

 

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