Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Texte libre

Marie.jpeg
" Marthe, pensez-vous que la France ait encore un avenir spirituel ?"
Elle a poussé une sorte de cri et a dit : "Ah, ça j'y crois beaucoup !" Elle l'a dit avec une force dans la voix, comme une jaillissement de son coeur....  
PERE BERNARD PEYROUS   

L’arc-en-ciel de la vocation chrétienne est devenu presque infini ; l’éventail des réalisations de la sainteté le sera tout autant.

Mgr Jean-louis Bruguès, o.p. 

 

Benoit-XVI.jpg 

"La chose la plus horrible dans notre monde aujourd'hui, c'est la communion
dans la main"
(Mère Teresa, 23 mars 1989, dans The Wanderer, Pakistan).

Texte libre

imTOU.jpg 

Joli chemin n’allonge pas 

 Prière ne retarde pas, 

Et aumône n’appauvrit pas.   

 

Sous le pommier,

Proverbes de la Terre,

par Henri Pourrat,

éd Dominique Martin Maurin 

 

 ___________________________ 

J'ai rêvé que la vie est joie.
Je me suis réveillé et j'ai vu

que la vie est devoir.
J'ai accompli mon devoir et

j'ai réalisé que le devoir est Joie.  

Tagore 

JMJ SYDNEY 2008
envoyé par Le_Bon_Larron

 ____________________________

 La science prétend aujourd’hui que l’univers est vide et muet Je ne crois pas que l’univers soit muet, je crois plutôt que la science est dure d’oreille…

L’œil qui scrute, qui analyse,
qui dissèque, doit être réconcilié avec l’œil qui vénère et qui contemple…


Il nous faut apprendre maintenant
à vivre en pratiquant à la fois la science et la poésie ;
Il nous faut apprendre à garder 
les deux yeux ouverts en même temps

Hubert Reeves (Il y eut un matin ) 

 


Saint(e)s envoyé par Le_Bon_Larron 
  

Cantique des trois enfants dans la fournaise (Daniel 3, 51 sq, extraits)

Toutes choses germant sur la terre, bénissez le Seigneur !
Sources et fontaines, bénissez le Seigneur !
Vous tous, oiseaux du ciel, bénissez le Seigneur !
Vous tous, bêtes et bestiaux, bénissez le Seigneur !
Vous, enfants des hommes, bénissez le Seigneur !
Vous, saints et humbles de cœur, bénissez le Seigneur !
A Lui haute gloire, louange éternelle!


"Je vous donnerai, dit Jérémie, des pasteurs selon mon coeur." (3,15)

Archives

1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 20:27

Le Père Daniel Brottier est un missionnaire spiritain français (Ferté-Saint-Cyr, Loir-et-Cher, 7 septembre 1876 – Paris, 28 février 1936).


Une vocation

Ayant reçu une éducation chrétienne, le jeune Daniel Brottier s'oriente très tôt vers la religion. Ainsi après sa première communion (octobre 1887), il rentre au petit séminaire de Blois. La révélation d'une maladie (1889) dont il aura à souffrir le reste de sa vie, notamment par d'importants maux de tête, ne l'empêche pas de prendre la soutane le 8 décembre 1892. Ordonné prêtre le 22 octobre 1899, l'évêché lui confie la charge de professeur au collège de Pontlevoy, mais, porté par sa vocation de missionnaire, Daniel Brottier entre dans la congrégation du Saint-Esprit (dont les membres sont appelés spiritains). Il commence son noviciat à Grignon-Orly, le 26 septembre 1902 et s'engage de manière temporelle le 30 septembre 1903.


L'Afrique

Malgré les protestations de son père, inquiet pour sa santé, auprès de sa hiérarchie, Daniel Brottier se voit nommer vicaire à la paroisse de Saint Louis du Sénégal, où il arrive le 27 novembre 1903. Il y prononce son premier sermon à l'occasion de l'Immaculée Conception (8 décembre). Suite aux premières lois relatives à la laïcité, dites lois Combes, les religieux de Saint-Louis doivent céder leurs places dans les écoles et les hôpitaux (18 juillet 1904). Afin de poursuivre sa mission, Daniel Brottier fonde un patronage, un jardin d'enfants, un Comité de l'enfance, un bulletin paroissial ("L'Echo de Saint-Louis"), et une chorale (qui existe toujours), entre autres. Il est nommé directeur du Cercle Jeanne d'Arc. Des problèmes de santé l'obligent à rentrer en France, à bord du "Chili". Il revient cependant à Saint-Louis en janvier 1907. Il y fonde la fanfare Faidherbe. Ayant besoin de fonds, Daniel Brottier se tourne vers la botanique : il laisse son nom à une mangue ; ses oeuvres vendent des roses. Par ailleurs, il édite des cartes postales et imprime des livres, soigneusement choisis par ses soins. Il tombe de nouveau malade et s'embarque pour la France le 19 juin 1911, à bord de l'"Italie".


La Guerre

Après quelques semaines de repos en Suisse, et une reconversion en moine trappiste à Lérins, que sa santé force à écourter, Daniel Brottier est nommé vicaire général, résidant en France, auprès de Mgr Jalabert, évêque de Dakar. Il a pour mission de lever des fonds nécessaires à la construction d'une cathédrale à Dakar (cathédrale dite du "Souvenir Africain", en mémoire aux aventuriers et militaires ayant oeuvrés en Afrique). Lorsque la guerre éclate, et bien qu'il soit exempté, Daniel Brottier se porte aumônier militaire volontaire. Il est rattaché au 26ème régiment d'infanterie, le 26 août 1914. Il passe l'intégralité de la guerre en première ligne sans pourtant jamais être blessé, un miracle qu'il attribue à Sainte-Thérèse de Lisieux. Cité cinq fois à l'ordre de l'armée (dont la dernière le 29 juin 1918), Daniel Brottier aura l'occasion de proposer à Clemenceau de fonder l'Union des Combattants ("Unis comme au front") après la guerre. Il recevra la Légion d'Honneur.


Les Orphelins d'Auteuil

En 1923, la congrégation du Saint-Esprit hérite de la gestion des Orphelins Apprentis d'Auteuil ; c'est vers lui que l'on se tourne pour administrer cette institution comptant alors 70 enfants et criblée de dettes. Il commence par lancer une souscription afin de fonder un sanctuaire dédié à Sainte-Thérèse de Lisieux. Grâce aux nombreuses publications qu’il fait paraître, à son activité épistolaire remarquable auprès de bienfaiteurs, et aux concerts qu’il organise, le sanctuaire peut être consacré le 5 octobre 1930, par le cardinal Verdier. L’œuvre s’étend : le Vésinet (1930), La Motte-Grenet (1931), Saint-Michel-en Priziac et Saintry (1932), Malepeyre et Restigné (1933), Perpezac et Verneuil-sur-Indre (1934), Nice et Caminel (1935). En tout, plus de 1400 enfants.


Un épilogue

Pour autant, le Père Daniel Brottier n’a pas abandonné le projet de Cathédrale du Souvenir Africain, mais il se sent trop fragile pour se rendre à son inauguration par Mgr Jalabert, le 2 février 1936. Le lendemain, atteint par la maladie, il doit garder le lit. Il s’éteint le 28 février 1936, à l’hôpital Saint-Joseph.

 

Le 25 novembre 1984, il est béatifié par Jean-Paul II.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Sur les Pas des Saints - dans Bienheureux Daniel Brottier
1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 20:24
Les Orphelins Apprentis d'Auteuil

Fondation des Orphelins Apprentis d'Auteuil

40 rue La Fontaine à Paris 75016

1866

L'abbé Roussel fonde "l'Oeuvre de la Première Communion pour les pauvres enfants abandonnés ou vagabonds", dans une maison délabrée du quartier d'Auteuil, au 40 rue La Fontaine. C'est le 19 Mars 1866, sous le patronage de Saint Joseph : "Vous êtes ici chez vous, restez-y !", est le cri de confiance de l'abbé Roussel. L'abbé ajoute à la formation religieuse des jeunes de 12 à 18 ans une formation professionnelle.

 

Le nom de l'Oeuvre en sera marqué et deviendra vite : "L'Oeuvre des Orphelins d'Auteuil"

 

L'abbé Roussel avait fondé cette oeuvre en 1866.

 

Ses successeurs furent, en 1895, l'abbé Fontaine et, en 1901, l'abbé Blétit. En 1923, l'abbé Muffat, qui dirigeait l'Oeuvre depuis 1914, demanda à en être déchargé. L'archevêché de Paris s'adressa à Mgr Le Roy, supérieur de la Congrégation du Saint-Esprit, et c'est ainsi que le choix se porta sur le Père Brottier.

 

Sa première initiative fut d'entreprendre, par souscription, un sanctuaire à Sainte-Thérèse de Lisieux. «Ce dont les enfants ont été sevrés, disait-il, c'est d'affection. Thérèse sera leur maman.» Après la guerre, le P. Brottier avait appris de Mgr Jalabert que celui-ci était persuadé d'avoir obtenu pour lui la protection de Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

De là dataient sa dévotion et sa confiance envers la petite Sainte.

 

Les débuts à Auteuil furent difficiles. La guerre avait déstabilisé cette oeuvre, les dettes n'avaient cessé de croître, et le personnel désabusé, avait laissé s'instaurer parmi les jeunes une mentalité détestable.

 

Il en fallait plus pour démonter le nouveau directeur: «Les Allemands n'ont pas eu ma peau, dit-il à un ami. Ce ne sont pas les gosses d'Auteuil qui l'auront!» Avec lui, une qualité des relations, une joie de vivre et de travailler s'instaurèrent dans l'Oeuvre... ce qui, au dire d'un de ses biographes, aurait amené cette déclaration d'un jeune enfant:

 «Je voudrais devenir Orphelin d'Auteuil!»

 

Pour réaliser son projet de construction d'une chapelle dédiée à Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, le Père Brottier stimulait régulièrement collaborateurs et bienfaiteurs. Le magazine d'Auteuil «La France Illustrée» se couvrit d'annonces de kermesses, d'éditoriaux vibrants. Le 5 octobre 1930, le cardinal Verdier, archevêque de Paris, procéda à la consécration du sanctuaire, dont la fête annuelle attirera bientôt jusqu'à vingt mille personnes.

 

En même temps, il fallait payer les dettes et trouver des ressources pour la vie quotidienne. Le Père Brottier donna pour cela beaucoup de son temps à la correspondance. Il recevait aussi de nombreux visiteurs, bienfaiteurs ou non. A quelqu'un qui lui dit «Quelle chance vous avez, tout vous réussit», il répliqua: «Ma chance, ce fut de travailler sans répit de 5 heures du matin à minuit, d'écrire des lettres et de recevoir des visites par milliers».

Daniel Brottier, homme de médias

Pour employer le langage actuel, Brottier fut homme de «médias». En voici quelques exemples:

 

Avec lui le Courrier d'Auteuil atteindra 300 000 exemplaires mensuels. L'Ami des enfants sera tiré à 70 000 exemplaires. La France Illustrée (fondée en 1874) touchera chaque semaine 100 000 abonnés. Et pourtant il jugea nécessaire d'abandonner la gestion de La France Illustrée: il pensait que cela risquait de le détourner de son oeuvre principale. En 1930, il fonda la revue Missions où la mise en pages présentait une certaine originalité. En trois ans Missions atteignit un tirage de 40 000.

Il utilisa l'affichage dans le métro, avec l'effigie de Sainte-Thérèse de Lisieux, pour inviter à des concerts au profit de sa chapelle.

 

En 1927, il ouvrit aux écoles et aux patronages la salle Auteuil, Bon Cinéma.On y compta 600 000 spectateurs en quatorze ans.

 

Le développement de l'oeuvre

 

Sous la direction du P. Brottier, Auteuil s'agrandit et les succursales se multiplièrent:le Vésinet (1930), La Motte-Grenet (1931), Saint-Michel-en Priziac et Saintry (1932), Malepeyre et Restigné (1933), Perpezac et Verneuil-sur-Indre (1934), Nice et Caminel (1935). Il faut y ajouter l'organisme le Foyer à la campagne (1933). Dans l'ensemble de ces maisons, en 1936, on accueillait mille quatre cents orphelins.On ne peut citer ici tous les collaborateurs du P. Brottier. Mentionnons cependant le P. Yves Pichon, qui vécut dans son intimité et fut son biographe; M. David, «homme extraordinaire, dit de lui le P. Brottier, qu'on ne dérangeait jamais, mais qui se dérangeait sans cesse» ; M. Mouillier, polytechnicien, qui mena à bien la modernisation des ateliers, tout en se montrant soucieux de formation humaine : Mlle Colonvillé, rédactrice de l'Ami des enfants ; Mlle Bigot, l'organisatrice géniale des Foyers à la campagne... Avec le regret de se limiter à ces quelques noms.

 

Les dernières semaines

 

 Le 2 février 1936, avait lieu à Dakar la consécration, par le cardinal Verdier, légat du pape, de la Cathédrale du Souvenir Africain. Le Père Brottier, dont la santé laissait à désirer depuis quelque temps, ne put s'y rendre.Le lundi 3 février, épuisé, il se coucha en fin de matinée, pour ne plus se relever. Il était terrassé par une fièvre intense, de violents maux de tête et de vives douleurs à la poitrine. Une congestion pulmonaire double se déclara. Quelques jours plus tard, une grippe infectieuse ajouta encore à ses tourments et il fut transporté à l'hôpital. Arrivé à l'hôpital Saint-Joseph mourant, il lui restait assez de forces pour survivre pendant onze jours. Ce fut vers 4 heures du matin, le 28 février 1936 que Daniel Brottier rendit le dernier soupir.

Il fut béatifié le 25 novembre 1984, par le pape Jean-Paul Il.

 Le Père Daniel Brottier, béatifié en 1984 par le pape Jean Paul II, est un héros fabuleux de notre temps : missionnaire spiritain au Sénégal, il se révèlera un éducateur hors pair ; aumônier volontaire au front durant la guerre de 1914, il brave le danger pour demeurer constamment en première ligne avec ses soldats. Avec l’appui de Clemenceau, il fonde l’Union nationale des Combattants. Au retour de la guerre, son prestige suscite la générosité ; de milliers de Français à travers tout le pays pour édifier à Dakar le fameux " Souvenir africain ". Mais, pour un vaste public, il reste avant tout le fondateur de l’oeuvre des "Orphelins Apprentis d’Auteuil", apôtre intrépide dont on admire la générosité et l’ingéniosité au secours des enfants en détresse. Tout au long de cette extraordinaire aventure, on le surnommera le bon Pere Brottier. Le lecteur sera surpris de découvrir une telle concordance entre le génie et la sainteté.

40 RUE LA FONTAINE 75016 A PARIS

Partager cet article
Repost0
Published by Sur les Pas des Saints - dans Bienheureux Daniel Brottier
29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 15:19

"Servir, c'est n'être plus soi. C'est n'être plus à soi. C'est n'avoir presque pas de droits, c'est ne point connaître son intérêt propre. C'est en tout cas le sacrifier toujours à l'intérêt général. C'est penser, vouloir, agir en fonction des autres."

 « J’ai toujours envisagé la vie de mission comme la vie d’un homme qui veut se sacrifier et s’immoler pour le salut des âmes. »

Père Brottier

Partager cet article
Repost0
Published by Sur les Pas des Saints - dans Bienheureux Daniel Brottier
29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 15:17

O Dieu, qui avez rempli le cœur de votre serviteur Daniel de votre esprit de charité, et l’avez l’ avez poussé sans cesse à une activité merveilleuse pour le soulagement des misères humaines, pour votre plus grande gloire et le salut des âmes ; accordez-nous, nous vous en supplions, à nous aussi, de vivre dans cette charité active et généreuse, pour sauver les âmes de nos frères.

Et, si cela vous est agréable, glorifiez ici-bas le Bienheureux Daniel et continuez à nous accorder, par son intercession, les grâces que nous sollicitons.

Amen.


Imprimatur Paris, le 16 octobre 1985 Jean-Marie cardinal Lustiger Archevêque de Paris.

Partager cet article
Repost0
Published by Sur les Pas des Saints - dans Bienheureux Daniel Brottier
29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 15:15

 

Les saints aiment bien tout le monde. Mais ils ont cependant de petites préférences.

 

           
De son vivant déjà on lui avait parlé de ces pauvres orphelins. Elle s’y était intéressée. Et depuis que ces pauvres enfants se sont mis à lui construire un sanctuaire, qui se trouve être le premier au monde élevé en son honneur, elle leur témoigne encore plus de sympathie et d’affection.


Père Daniel Brottier (Ami des Enfants N° 2150, 16 mai 1925)

 

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus a aussi les siennes. Et elle les a manifestées. Elle aime d’une affection très particulière les orphelins d’Auteuil, parce que ces pauvres petits, privés de parents, privés d’affections de famille, des joies les plus intimes du cœur, souffrent et travaillent, sans grande consolation, autre que celle de bien accomplir la tâche de chaque jour.
Partager cet article
Repost0
Published by Sur les Pas des Saints - dans Bienheureux Daniel Brottier
29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 15:12

 

            « Le courrier qui arrive chaque jour, relatant les grâces innombrable obtenues par les prières de ses protégés, m’autorise à vous assurer que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus vous bénira pour tout de que vous ferez en faveur de ses petits orphelins.
Comment voulez-vous qu’elle ne s’émeuve pas de leurs misères ?
Comment ne ferait-elle pas tomber ses roses sur les âmes qui viennent aux secours d’enfants qu’elle a pris d’une façon si particulière sous sa protection ? »

Père Daniel Brottier, Tome III, p. 186

Partager cet article
Repost0
Published by Sur les Pas des Saints - dans Bienheureux Daniel Brottier
29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 15:09

 

            C’est une des plus grandes saintes qui aient jamais paru au firmament de l’Eglise. On ne dira jamais assez de louanges à sa gloire, car ses mérites, sous les dehors d’une vertu souriante et aimable, dépassent ceux des plus grands contemplatifs, des plus grands missionnaires, des plus grands saints. Pour tout résumer en un mot, je ne crois pas exagérer en disant que Thérèse participe, en plus de ses autres titres, à la gloire des prophètes : oui, le mot est peut-être inexact, mais il me semble qu’elle a reçu une vocation sublime, divine, qu’elle fut « le porte-parole » du Seigneur, qu’elle a été investie par Dieu d’une mission doctrinale tout à fait adoptée à notre époque. Elle l’a dit du reste carrément :


           
-« Je sens que ma mission va commencer : celle de donner ma petite voie aux âmes ».


           
A nos contemporains férus d’orgueil, d’indépendance, d’esprit de lucre, et, d’autre part, si souvent près du découragement et du désespoir, elle propose un chemin sûr et droit : la simplicité et l’humilité de l’enfance, la confiance totale en Dieu, l’amour filial de Dieu… Et Dieu a donné à cette enfant, morte à 24 ans au fond du Carmel, inconnue de tous, une puissance d’apostolat incroyable. Plus de dix millions d’exemplaires de « l’Histoire d’une âme » ont été imprimés et traduits dans toutes les langues. Quel est l’écrivain, quel est l’académicien qui peut se vanter d’un pareil succès en librairie ? N’est-ce pas là la preuve que le doigt de Dieu est là ?  


           
Ce n’est pas tout ; On trouve sur les lèvres et sous la plume de cette enfant extraordinaire, des affirmations qui seraient vite taxées d’inconscience, d’orgueil ou de folie, si elles n’avaient été ou bien réalisées sous nos yeux, ou bien confirmées de Dieu par les plus éclatants miracles ; Quel saint, je vous le demande, a osé dire ou écrire ceci :


           
« Tout le monde m’aimera !… Il faudra que le Bon Dieu fasse toutes mes volontés au Ciel, puisque je n’ai jamais fait ma volonté sur la terre… Après ma mort, vous verrez, ce sera comme une pluie de roses… Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre. Non, je ne pourrai prendre aucun repos jusqu’à la fin du monde, tant qu’il y aura du monde à sauver… »


           
Cette dernière affirmation de la petite sainte est digne d’une attention toute particulière. Les autres saints ont eu  «leur vogue », vogue plus ou moins longue, qui fait qu’on les prie pendant un certain temps, ou dans certains pays : puis on les oublie. Prenons par exemple, chez nous saint Martin, saint Rémy, saint Nicolas, sainte Colette, etc… Il en sera, je crois tout autrement de la petite Thérèse. Je suis convaincu que dans mille ans les fidèles de l’Eglise catholique la prieront encore et qu’elle continuera à faire pleuvoir ses roses sur toutes les parties du monde. Elle n’aurait pas affirmé si solennellement la puissance de son crédit au Ciel, elle si humble, si elle n’en avait pas reçu l’assurance absolue de la bouche même de Dieu.


           
Voilà pourquoi j’ose dire qu’après la Vierge marie, et après ces géants de sainteté qui se nomment saint Joseph, saint Jean-Baptiste, saint Pierre et saint Paul, il faut placer dans les premiers rangs des héros chrétiens sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

Père Daniel Brottier (Père Pichon, p. 409 & 410)

Partager cet article
Repost0
Published by Sur les Pas des Saints - dans Bienheureux Daniel Brottier
29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 15:07

(demande de profession religieuse dans la Congrégation)

Grignon-Orly, le 19 août 1903


Mgr,

           
Je suis prêtre ; j’ai 27 ans et un peu de volonté…


En entrant dans la Congrégation du Saint-Esprit, j’ai eu en vue les Missions et la vie religieuse, au même titre je dirais, ne voulant pas être missionnaire sans être religieux, avec un peu d’arrière pensée de ne pas être religieux sans être missionnaire.


J’ai étudié et je crois avoir compris l’étendue des obligations de la vie religieuse dans la Congrégation. La charité surtout, la simplicité, l’obéissance aveugle, et j’espère que, Dieu aidant, je pourrai, malgré certains défauts que n’a pas complètement déracinés l’année de noviciat, n’être pas trop encombrant pour mes supérieurs et mes confrères de demain.


Quant à la vie de mission, je l’ai toujours envisagée, dès l’âge de douze ans, comme la vie d’un homme qui veut se sacrifier et s’immoler pour le salut des âmes, vite au goutte à goutte, qu’importe ! Si cependant il m’était permis d’exprimer une préférence, ce serait pour la première éventualité.


C’est vous dire, Monseigneur, que la tête ne me tient pas trop sur les épaules, j’ai du reste de bonnes raisons pour cela. Je ne voudrais pas être présomptueux, mais, si vous avez un poste périlleux, où il faille risquer quelqu’un, je vous dit bien simplement : ME VOICI !


Du sang de missionnaire, c’est de la semence de chrétien ; 9a été ma première parole au R.P. Genoud, quand je m’ouvris à lui de mes projets. Je ne la retirerai pas après une année de noviciat  Père Daniel Brottier

Partager cet article
Repost0
Published by Sur les Pas des Saints - dans Bienheureux Daniel Brottier
29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 14:27
Né à la Ferté-Saint-Cyr le 7 septembre 1876, mort à Paris le 28 février 1936

Missionnaire spiritain au Sénégal (1903-1911)


Réalisateur du « Souvenir africain » à Dakar


Aumônier militaire volontaire des 105e et 121e Régiment d'Infanterie en 1914/1918.


Officier de la Légion d'Honneur


Croix de guerre 1914/1918 - 6 citations


Fondateur de l’U.N.C. (Union Nationale des Combattants) en fin 1917.


Directeur général (réorganisateur remarquable) de la Fondation des Orphelins apprentis d’Auteuil (1923-1936)


Décédé le 28 février 1936


Béatifié à Rome le 25 novembre 1984 par Jean-Paul II

Le Père Daniel BROTTIER

-

Né à La Ferté-Saint-Cyr le 7 septembre 1876, le père Daniel Brottier est en France une figure légendaire.

Ayant reçu de ses parents une éducation chrétienne, il manifesta très tôt son désir de devenir prêtre. Après des études au Petit puis au Grand séminaire de Blois, il fut ordonné prête en 1899.

Il veut être missionnaire et les Pères du Saint Esprit le nomment à Saint-Louis du sénégal.

Accidenté, il revient en France.

-

Aumônier militaire volontaire, il montre un courage magnifique durant la guerre 14-18. 

En 1923 il est chargé de l'Oeuvre des Orphelins Apprentis d'Auteuil. Durant 12 années, comme éducateur né, il fait merveille près des jeunes abandonnés. En janvier 1936, l'Oeuvre compte déjà 1200 orphelins en 15 Maisons. Aujourd'hui, ils sont près de 5000 en 35 Maisons.

Béatifié à Rome en 1984 par le pape Jean-Paul II, sa fête annuelle est célébrée à La Ferté-Saint-Cyr le dimanche proche du 28 février, date de sa mort qui est aussi sa naissance au Ciel.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Sur les Pas des Saints - dans Bienheureux Daniel Brottier
29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 14:20

 

L’œuvre du père Brottier est surtout connue à travers les « Apprentis Orphelins d’Auteuil ».

C’est oublier le missionnaire et l’aumônier militaire dont le dévouement marque ce vingtième siècle commençant.

Originaire du diocèse de Blois.

Daniel Brottier naît à la Ferté-Saint-Cyr le 7 septembre 1876. Son caractère entier et combatif fait de lui un camarade apprécie pour son humour et son esprit malicieux, possédant toujours plus d’un tour dans son sac, mais dont l’exubérance déroute ses supérieurs.

Pourtant Daniel veut être pape, prêtre et missionnaire !

Devant la persistance de sa vocation religieuse, ses parents l’envoient au séminaire de Blois où, malgré les redoutables migraines qui le poursuivront toute sa vie, il travaille assidûment, et reçoit le sacrement de l’ordre à vingt-trois ans.

Aussitôt son évêque, décelant chez lui les qualités d’un éducateur hors pair, l’envoie au collège militaire de Pontlevoy.

Pris en affection par les adolescents dont il a la charge, il introduit dans l’établissement plusieurs activités nouvelles dont la photographie ; cependant, son rêve de missionnaire le poursuit et après quelques temps de réflexion il sollicite son admission chez les pères du Saint-Esprit, ordre fondé par un juif converti, Jacob Libermann ; mais au lieu de partir pour la brousse, ainsi qu’il le souhaitait, il est nommé vicaire à Saint-Louis du Sénégal, en pleine ville.

Quittant la France à vingt-sept ans, il débarque à Dakar où il note déjà la vétusté de l’église paroissiale.

A Saint-Louis, son apostolat s’exerce  chez les colons comme chez les indigènes.

C’est dans ce cadre qu’il met à profit ses multiples talents : il crée un atelier de couture pour les filles, monte une troupe de théâtre, organise des conférences, soutient activement la fanfare, développe l’agronomie et l’horticulture et crée même « la mangue-Brottier ».

Mais un jour il fait une mauvaise chute de cheval qui ébranle sa santé, et l’oblige à renoncer à l’Afrique.

************************************************************************************************************


Après une retraite à l’abbaye de Lérins, il s’installe à Paris et, sur l’initiative de l’évêque de Dakar, lance le projet de construction de cathédrale en cette ville.

Pour trouver les fonds nécessaires, il utilise la presse et la publicité. Mais l’entreprise est interrompue par la déclaration de guerre.

Engagé dans le corps des aumôniers volontaires, il défie quotidiennement la mort par son zèle incessant auprès des soldats en première ligne, et revient indemne.

Il découvre alors qu’on l’avait placé sous la protection de sainte Thérèse de Lisieux qui, à cette date, n’est pas encore béatifiée, il en fera la protectrice de sa vie.

En 1923 lui est confiée l’œuvre des Apprentis Orphelins d’Auteuil, fondée en 1866 par l’abbé Roussel, et qui connaît de grandes difficultés.

Son premier geste est de construire une chapelle dédiée à sainte Thérèse, dont il fait la patronne de l’ œuvre.

Pour faire connaître cette dernière, le père utilise la publicité dans le métro, initiative qui surprend beaucoup dans les milieux chrétiens : les dons affluent, et Auteuil renaît malgré l’arrivée de nouveaux pensionnaires dont le nombre va souvent au-delà des places disponibles.

Pour accueillir au mieux cette enfance malheureuse, le père Brottier agrandit les bâtiments et place des pensionnaires à la campagne.

Son activité est débordante, il tient lui-même à répondre au courrier incessant, mais sa santé l’empêche d’assister à l’inauguration de la cathédrale de Dakar, dont il fut le maître d’oeuvre.

Il meurt le 28 février 1936. Son œuvre suscite une grande admiration tant pour sa richesse que pour son audace.

Jean-Paul II le béatifie le 24 novembre 1984.
          


Ephata Le Sarment Fayard Tome 2 p. 1859

Partager cet article
Repost0
Published by Sur les Pas des Saints - dans Bienheureux Daniel Brottier