Historique Au XVIIème siècle, après une importante victoire due à la protection de la Sainte Vierge, l'empereur Ferdinand II fonde à Prague un couvent de Carmes déchaussés.
En 1628. la princesse Polixène de Lobskowitz offre aux religieux une statue en cire représentant l'Enfant-Jésus. Haute de 48 centimètres, cette statue représente le divin Enfant debout, la main droite levée pour bénir, un globe d'or à la main gauche. Une couronne, symbole de la Majesté royale, brille sur la tête de l'Enfant-Dieu.
« Mes Pères, déclara la donatrice, je vous remets ce que j'ai de plus cher. Honorez cette représentation du Dieu-Enfant et il ne vous manquera plus de rien. »
En 1631, l'armée de Saxe s'empara de la ville de Prague. Le couvent des Carmes fut pillé, la statue de l'Enfant-Jésus eut les mains arrachées et on s’en débarrassa derrière l'autel. Sept ans plus tard, le père Cyrille la retrouva, aussi pure et blanche qu'avant l'invasion. Un jour, alors qu'il s'agenouillait devant elle, il entendit la voix de l’Enfant-Jésus : "Ayez pitié de moi et j'aurai pitié de vous.., Rendez-moi les mains que l'on m'a coupées et je vous donnerai la paix. Plus vous m’honorerez, plus je vous favoriserai de mes grâces. »
Mais la communauté vivait dans un dénuement extrême et le père Cyrille ne pouvait que prier Dieu d'envoyer une bonne âme pour restaurer la divine statue. Alors qu'il répétait cette prière, la même voix se fit entendre "Placez-moi à l'entrée de la sacristie et alors quelqu'un aura pitié de moi". De fait, un homme riche se présenta tout aussitôt, sollicitant la faveur de se charger de la réparation.
C'est en 1638 que la Sainte Vierge révéla au père Cyrille que son Fils voulait résider dans une église qui lui serait consacrée (jusqu'alors, la statue de l'Enfant-Jésus avait été placée dans différentes parties du couvent). Il fallut attendre près de vingt ans la concrétisation de ce projet. Jean-Ernest et François de Talmberg firent construire dans l'église de Notre-Dame de la Victoire, une splendide chapelle en l'honneur de l'Enfant-Jésus. Le 19 mars 1656, jour de la fête de saint Joseph, la statue y fut installée solennellement avec tous les honneurs.
La dévotion toujours croissante des fidèles, qui connut son apogée de 1668 à 1741, rendit trop exigu le sanctuaire. On mit alors toute l'église à disposition de la piété populaire. La suppression des ordres religieux, sous l'empereur Joseph II, conduisit à la fermeture, pour la seule ville de Prague de soixante-dix églises, chapelles et couvents. Le monastère des Carmes ne fut pas épargné mais l'église Notre-Dame de la Victoire, providentiellement transformée en église paroissiale, resta ouverte. Aussi le culte de l'Enfant-Jésus ne se perdit-il jamais complètement.
Vieille maintenant de trois siècles, cette dévotion à la Statue miraculeuse de Prague, s'est aujourd'hui propagée un peu partout. Ainsi que l'écrivait un historien du siècle dernier : « Tous ceux qui approchent de cette Statue miraculeuse et prient avec foi devant elle, obtiennent assistance dans les périls, consolation dans les tristesses, secours dans la pauvreté, soulagement dans les angoisses, lumière dans les ténèbres, grâces dans les aridités, santé dans les maladies, espérance aux heures de découragement. L'œil si doux de l'Enfant-Jésus, ses lèvres souriantes ont des charmes auxquels ne savent résister même les âmes les plus insensibles. Il n'est pas de douleur si aiguë, de fièvre si violente, d'infirmité si grave, de plaie si profonde, d'accidents si fâcheux, de folie si dangereuse, d'influence diabolique si puissante, en un mot, il n'est aucun mal auquel le divin Enfant n'ait apporté remède et procuré la guérison C'est encore Lui qui met la paix dans les familles, termine les procès, bénit les unions stériles, donne l'ouvrage ou un emploi à ceux qui en manquent, fait réussir les examens..
"Allons donc à Lui avec confiance !