En 885, lorsque les Normands assiègent Paris, tandis que la famine et la peste déciment la population, la résistance des Parisiens se confie à l'intercession de sainte Geneviève et, après que ses reliques ont été exposées au point le plus menacé des remparts, l'ennemi se retire.
En 1130, sous le nom de mal des ardents ou de feu sacré, une terrible fièvre pestilentielle fondit sur Paris, puis sur la France entière, sans qu' aucune médecine ne pût l'enrayer ; il s'agissait d'une inflammation intérieure accompagnée de la gangrène aux extrémités des membres. Pour conjurer le fléau, l'évêque de Paris ordonna des jeûnes et des prières, puis demanda que l'on transportât les malades sur le chemin de la procession solennelle qu'il mena de la basilique Sainte-Geneviève à Notre-Dame, le 26 novembre. Les malades qui touchèrent la châsse furent immédiatement guéris et de tous ceux qui étaient à Paris, seuls trois sceptiques moururent, puis le mal commença à décroître pour finir par disparaître. L'année suivante, le pape Innocent II, en souvenir de ce miracle, institua la fête de Sainte Geneviève des Ardents.
Le 14 août 1792, les révolutionnaires n'osant détruire la châsse de sainte Geneviève, la firent transporter à l'église Saint Etienne du Mont, et attendirent le 9 novembre 1793 pour s'en saisir et l'emporter à l'Hôtel de la Monnaie. Ouverte, profanée et inventoriée, la châsse fut détruite avant que les précieuses reliques qu'elle contenaient fussent brûlées en place de Grève et les cendres dispersées dans la Seine.