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La vie des Saints, les pèlerinages sur la sainteté, le vie de l'église, la vie missionnaire

Sonnet de l'abbé de Rancé

(Abbé de la Trappe, Orne - 1664-1700)

Ce peu de temps qui fuit d'un cours imperceptible,
Et qui ne m'est donné qu'afin de me sauver.
Tôt ou tard par la mort doit enfin s'achever ;
Et de mes jours comptés le terme est infaillible.

D'être surpris coupable en ce moment terrible,
Et de laisser à Dieu de quoi me réprouver,
Dans quel affreux malheur ce serait me trouver !
Et toutefois, hélas ! ce malheur est possible.

Ce malheur est possible ! et je chante et je ris !
Et des  objets mortels mon coeur se sent épris !
Dans quel sommeil mon âme est-elle ensevelie ?

Que fais-je ? Qu'ai-je fait du temps que j'ai passé ?
Ah ! mon amusement me convainc de folie,
Vivre sans vivre en saint, c'est vivre en insensé.
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