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La vie des Saints, les pèlerinages sur la sainteté, le vie de l'église, la vie missionnaire

SAINT MARTIN – Fête le 11 novembre

 

Martin est né à Sabaria en Pannonie (Hongrie) de parents païens vers 316. Son père, tribun de l’armée impériale, choisit sa retraite à Pavie et dès l’âge de dix ans, Martin commence à se préparer au baptême. Il est malgré lui enrôlé dans l’armée à 15 ans. Malgré la vie des camps, il vit déjà selon les préceptes de l’Evangile.

C’est à cette époque que se situe l’épisode du partage de sa chlamyde avec un pauvre mendiant aux portes d’Amiens que rapporte Sulpice Sévère. Il reçoit le baptême vers dix-huit ans. Après vingt campagnes, vers 353, il obtient de se mettre en congé de l’armée et rejoint l’évêque de Poitiers, Hilaire, qui devient son maître et l’ordonne exorciste, Martin ayant refusé le diaconat.

Averti en songe de la mort prochaine de ses parents, et ne voulant pas les laisser mourir dans les ténèbres du paganisme, Martin retourne en Italie et a le bonheur de voir sa mère se convertir au christianisme. Sur le chemin du retour, il apprend l’exil auquel saint Hilaire est contraint à la suite de son combat contre l’arianisme et décide alors de vivre en solitaire à Gallinaria, une île du golfe de Gênes. En 360, quand il apprend le retour d’Hilaire, Martin à son tour regagne le Poitou et avec l’appui de saint Hilaire mène pendant dix ans une vie cénobitique selon la règle de saint Basile. Ainsi naît l’abbaye de Ligugé, premier monastère d’Occident.

En 371, les Tourangeaux le font sortir par ruse de Ligugé et l’emmènent à Tours pour qu’il devienne leur évêque. Jusqu’à sa mort, 26 ans plus tard, Martin sera un évangélisateur infatigable, non seulement de la Touraine, mais également du Berry, de l’Anjou, de la Beauce, de Paris, de Trèves, du Luxembourg, du Senonais et même du Dauphiné, ce qui lui vaut le tire d’ « apôtre des Gaules ». Il fonde le monastère de Marmoutiers. Il comprend combien la vie monastique permet de lutter contre le paganisme.

Martin meurt d’épuisement à Candes, le 11 novembre 397. Son corps est ramené à Tours et son tombeau devient un lieu de pèlerinage et une source de miracles. Saint Martin est probablement le saint le plus populaire de France : 485 localités portent son nom et 3667 paroisses sont sous patronage. Sa popularité déborde les frontières puisque l’on dénombre en Europe près de onze mille églises qui lui sont dédiées.

S’il y a une France, c’est, après Dieu, à saint Martin que nous le devons : il fut le grand convertisseur des foules. En établissant l’unité de croyances, il créa un peuple. Comme le pauvre d’Amiens, la patrie naissante s’est abritée sous son manteau, et c’est très justement que la chape de saint Martin a été le premier drapeau de France.

Son image est partout, on la trouve aussi sur les sceaux, les enseignes, jusque sur les pions des jeux de « tables ». Les images racontent ses miracles, ses luttes avec le démon, la résurrection du pendu, le miracle de l’enfant du pays de Chartres, elles rappellent la messe de Saint-Martin ; le globe de feu apparaissant au-dessus de la tête du Saint au moment de l’élévation, un jour qu’il s’était dépouillé de son vêtement pour le donner à un pauvre ; elles rappellent sa mort à Candes, les prêtres accompagnant son corps dans la barque qui remonte la Loire. L’iconographie la plus courante est la scène du manteau partagé à Amiens. Nos images ont mille fois chanté ce geste qui demeure le geste de saint Martin.

Association des Bannières 2000 Tome 1

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