La vie des Saints, les pèlerinages sur la sainteté, le vie de l'église, la vie missionnaire
Sixième enfant d’un gentilhomme navarrais, François naît en 1506, au château de Xavier. En 1525, il gagne l’Université de Paris où il devient l’ami de Pierre Favre.
En 1529, Ignace de Loyola vient partager leur chambre d’étudiants. François supporte mal ce compagnon ascétique et pieux. De rudes discussions s’ensuivent qui déterminent en 1533, la conversion de François.
Le 15 août 1534, au cours d’une messe que Pierre Favre, récemment ordonné, célèbre à Montmartre, Ignace, François et quatre compagnons s’engagent à suivre le Christ et à aller en Terre Sainte convertir les infidèles ou, si ce n’est pas possible, à se mettre à la disposition du pape. La Compagnie de Jésus est née.
Mais Venise entre en guerre contre les Turcs : impossible d’embarquer pour Jérusalem. La jeune Compagnie se présente donc au Pape Paul III qui la bénit. Ordonnés prêtres à Venise, en 1537, Ignace et ses compagnons restent en Italie. Ils prêchent, soignent les malades et mendient.
Commençant à être connus, le roi de Portugal leur demande des missionnaires pour les Indes. A la dernière minute, les premiers désignés sont empêchés de partir. Alors, Ignace se tourne vers François qui répond simplement : « Me voici ! ».
Parti de Lisbonne en 1541, le voyage, très pénible, dure plus d’un an, pendant lequel François soigne sans se lasser les malades et convertit les matelots. Arrivé à Goa, il prêche aux indigènes. Sa grande bonté contraste avec les manières brutales des colons portugais. Il visite les malades, les pauvres, les prisonniers, instruit les enfants, prend la défense du peuple. La nuit, il prie longuement. De ferventes communautés chrétiennes naissent, des séminaires sont fondés.
François va aussi à Ceyan, en Malaisie, aux Moluques. Par ses lettres émouvantes qu’il envoie à Ignace et qui sont ensuite propagées, il suscite un grand élan missionnaire. Nommé supérieur des Jésuites de l’Inde, il y développe largement la Compagnie de Jésus.
Puis, voulant évangéliser le Japon, il aborde en 1549 dans l’île de Kyushu et après des débuts difficiles, crée, en 1551, une petite communauté chrétienne à Yamagushi.
Entre-temps, il comprend que l’évangélisation du Japon passe par celle de la Chine
dont les Japonais admirent la civilisation. Pour entrer en Chine, il gagne l’îlot de Sancian, situé
à 150 km du port de Canton.
C’est là que, terrassé par la fièvre, il meurt, en 1552, à 46 ans, invoquant la Sainte Trinité, le Christ et la Vierge. En une douzaine d’années, avec les moyens restreints de son époque, il a parcouru près de cent mille km, implantant le christianisme en Inde, en Indonésie et au Japon, qui, à lui seul, quarante ans plus tard, comptera déjà 400 000 chrétiens.
Canonisé en 1622, en même temps que saint Ignace, par Grégoire XV, il est nommé en 1748 patron de l’Inde et de l’Extrême-Orient. En 1927, Pie XI fait de lui, aux côtés de sainte Thérèse de Lisieux, le patron des missions.
Le livre 2 des Bannières. Association Bannières 2000.