L’iconographie de saint Martin est à l’image de son culte : prolifique. Le saint est figuré tantôt en soldat romain, tantôt en évêque. Dans la scène de la Charité – peut-être la plus représentée de toute l’hagiographie médiévale (Van Dyck, XVIIe siècle, Windsor Castle) – il est vêtu en soldat, doté d’un ample manteau et généralement monté sur un grand cheval (en Allemagne, toutefois, il est à pied) ; le mendiant presque nu qui se tient à la porte de la ville d’Amiens est parfois assimilé au Christ et donc nimbé. Dans les scènes de son épiscopat, ainsi que dans celles – nombreuses – où il déjoue les embûches du Diable, Martin est en prélat, avec mitre et crosse. Dans la scène de la « seconde Charité » (dite aussi « messe de saint Martin »), il célèbre l’office vêtu d’une pauvre tunique parce qu’il vient de donner sa tenue de pasteur à un pauvre, rencontré en chemin ; deux anges, précédés par un globe de feu, descendent du ciel pour le vêtir plus dignement.
Parmi ses miracles, le plus souvent représenté est celui du pin abattu : luttant contre le culte païen des arbres, Martin demande à des paysans d’abattre un pin par trop vénéré ; ceux-ci acceptent à condition que le saint s’y laisse attacher du côté où il devait tomber. Martin s’exécute, mais, d’un signe de croix, il réussi au dernier moment à détourner la chute de l’arbre de l’autre côté.
Martin est aussi représenté protégeant les animaux, notamment les ânes et les chevaux. La Légende dorée raconte qu’ayant entrepris un voyage à Rome, Martin voit son âne dévoré par un ours pendant la traversée des Alpes ; furieux, le saint fait de l’ours une bête de somme et lui ordonne de porter ses bagages jusqu’à Rome.
Chape : une chape est un vêtement liturgique qui ressemble à une grande cape.
Martin de Tours (v. 315 - 397) : La chape de saint Martin était emportée dit-on par les rois mérovingiens et carolingiens dans les combats. C’est à ce moment que le gardien de la chape fut appelé le « chapelain » et l’endroit où fut gardé la chape la « chapelle ».
Oie : Martin de Tours (v. 315 - 397) : Une tradition fit que les paysans devaient payer leur redevance en volailles à la Saint-Martin. Aussi, la coutume voulait qu’une oie soit mangée ce jour qui célébrait la venue de l’hiver.