La vie des Saints, les pèlerinages sur la sainteté, le vie de l'église, la vie missionnaire
Père Wassim Sabih (Waseem Sabeeh Al-kas Butros) 27 ans
Père Thaer (Thaer Saad-alla Abdal) 32 ans
ont été tués pendant l’attaque de l’église syriaque catholique
à Bagdad le 31 octobre 2010
Le Père Rafael Kotaeme a été gravement blessé il est à l’hôpital en soins intensifs.Il y aurait à l’heure actuelle plus de 58 morts et 75 blessés.
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Yahvé, qu'ils sont nombreux mes oppresseurs, nombreux ceux qui se lèvent contre moi,
- nombreux ceux qui disent de mon âme "Point de salut pour elle en son Dieu!"
- Mais toi, Yahvé, bouclier qui m'entoures, ma gloire! tu me redresses la tête.
- A pleine voix je crie vers Yahvé, il me répond de sa montagne sainte.
- Et moi, je me couche et m'endors, je m'éveille : Yahvé est mon soutien.
- Je ne crains pas ces gens par milliers qui forment un cercle contre moi.
- Lève-toi, Yahvé! Sauve-moi, mon Dieu!
Tu frappes à la joue tous mes adversaires, les dents des impies, tu les brises.
– De Yahvé, le salut! Sur ton peuple, ta bénédiction ! (Psaumes, chap 3)
Les chrétiens irakiens restent dans la ligne de mire d'Al-Qaïda, qui vient de les qualifier de "cibles légitimes", après le carnage de dimanche dans une église de Bagdad et au lendemain d'une nouvelle vague d'attentats dans la capitale.
L'explosion d'une dizaine de voitures piégées ayant fait mardi 2 novembre soir 64 morts et 360 blessés, selon un nouveau bilan, portent la marque des partisans de Ben Laden, tant par les cibles visées -des quartiers chiites- que par leur coordination.
La branche irakienne d'Al-Qaïda s'en est pris mercredi de nouveau aux chrétiens, deux jours après avoir revendiqué le massacre de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad, où ont péri 58 fidèles et deux prêtres.
L'Etat islamique d'Irak (ISI), lié à Al-Qaïda, menace de lancer de nouvelles attaques contre les chrétiens, après la mort de 58 personnes dimanche lors d'une prise d'otages dans une église catholique de Bagdad.
Dans un communiqué diffusé mardi soir sur des sites Web islamistes, l'ISI désigne les chrétiens comme des "cibles légitimes". "Nous ouvrirons sur eux les portes de la destruction et des rivières de sang", menace le groupe insurgé. Il ne mentionne pas de lieu géographique en particulier, laissant planer le spectre de violences contre les chrétiens dans l'ensemble de la région.
L'avertissement intervient après la mort dimanche de 58 personnes dans la prise d'otages conduite par l'ISI dans une église syriaque catholique de Bagdad, suivie de l'assaut des forces de sécurité irakiennes. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière jamais recensée contre les chrétiens d'Irak.
L'ISI précise dans son communiqué que son ultimatum demandant à l'Eglise copte égyptienne de libérer des musulmanes, qui selon le groupe insurgé sont maintenues captives, a expiré. La libération de ces femmes était l'une des exigences des militants lors de la prise d'otages de dimanche, avec la libération de prisonniers d'Al-Qaïda en Irak.
"Les centres, organisations, institutions, dirigeants et fidèles chrétiens sont des cibles légitimes pour les moujahidine", en raison du prétendu refus de l'église copte d'Egypte de "libérer deux chrétiennes converties à l'islam", a indiqué le communiqué de l'ISI.
"Quel rapport existe-t-il entre nous et les coptes d'Egypte à part le fait que nous soyons chrétiens et une proie facile car nous ne possédons ni milice ni personne pour nous protéger?", assure Saad Sirap Hanna, 40 ans, le prêtre de l'Eglise chaldéenne Saint Joseph à Karada
"En fait Al-Qaïda veut éradiquer notre présence qui remonte bien avant les musulmans puisque Saint Thomas a évangélisé cette terre en 50", soit six siècles avant l'Islam.
Des ruisseaux de sang sur le sol, des statues et des bancs renversés, des morceaux de corps sur les murs... C'est tout ce qu’il reste de l’église syriaque catholique de Bagdad Saiydat al-Najat ("Notre-Dame du Perpétuel Secours"), qui a été attaquée dimanche 31 octobre par un commando se réclamant de l'État islamique d'Irak, un groupe armé affilié à Al-Qaïda En pleine messe, les insurgés ont pénétré dans l’église située dans le quartier de Karrada, dans le centre de Bagdad, avant de prendre en otage les trois prêtres et la cinquantaine de personnes qui assistaient à l'office.
Cinquante-huit personnes policiers et fidèles ont péri dans l’assaut lancé par la police irakienne - aidée des forces américaines - pour libérer les otages. Plus de soixante blessés sont également à déplorer.
"L’église est saccagée, il n’y a plus rien debout, plus rien n’est à sa place. On ne peut imaginer cela une seule seconde", décrit Pascale Warda, ministre et actuelle porte-parole de l’organisation des droits de l’homme Hammurabi à Bagdad. Celle-ci s’est rendue sur les lieux du drame dès les premières heures du jour, ce lundi. Chrétienne syriaque, Pascale Warda assiste habituellement à la messe dominicale de l’église Bagdad Saiydat.
Mais par miracle, hier, elle ne s’y trouvait pas. "Les cadavres ont été enlevés. Les blessés sont actuellement à l’hôpital", explique-t-elle. D’après ce que les forces de l’ordre sur place lui ont confié, deux des trois prêtres présents dans l'église ont été assassinés, dont l’un d’une balle dans la tête. Le troisième prêtre est à l’hopital en soins intensifs. "Le sang du prêtre a été versé sur le sol de l'église, c’est une image sauvage, inouïe, poursuit-elle. Il y a des morceaux de corps humain accrochés sur les étoiles qui ornent le plafond de l’église."
"Ils étaient venus à l'église pour prier Dieu et pour faire leur devoir religieux,
mais la main du Diable est entrée en ce lieu de culte pour tuer",
a déclaré dans son sermon du lundi 1er novembre le plus haut dignitaire chrétien irakien,
le cardinal Emmanuel III Delly, chef de l'église chaldéenne.