La vie des Saints, les pèlerinages sur la sainteté, le vie de l'église, la vie missionnaire
A la faveur du culte très populaire de saint Denis, premier évêque de Paris, cette ancienne abbaye a su lier très tôt son destin à celui de la royauté.
Elle devint la nécropole privilégiée des souverains français, et chaque nouvelle dynastie perpétua cette tradition pour affirmer sa légitimité.
Napoléon Ier lui-même conçut le projet d’en faire une nécropole impériale.
La plus ancienne sépulture connue est celle de la reine Arégonde, épouse de Clotaire Ier, décédée vers 565-570.
Dagobert est le premier roi a y avoir été enterré.
Mais c’est à partir de Hugues Capet que tous les rois y furent systématiquement inhumés, à quelques exceptions près : Philippe Ier, mort en 1108, Louis VII, mort en 1180, et Louis XI, mort en 1483.
Les restes de Louis XVI et de Marie-Antoinette y furent apportés en 1816, après la chute du Premier Empire.
Les reines de France, les enfants des souverains figurent aussi dans ce cimetière, de même que quelques grands serviteurs du royaume, tel Bertrand Du Guesclin.
Au total, 42 rois, 32 reines, 63 princes et princesses et 10 grands du royaume y furent enterrés.
Toutes les sépultures furent violées en 1793 par les révolutionnaires.
Saint-Denis conserve néanmoins leur souvenir dans la pierre.
Conformément à la volonté de saint Louis, le transept et le choeur de la basilique abritent aujourd’hui plus de soixante-dix gisants et tombeaux de la Renaissance, une collection unique en Europe.
Elle permet d’apprécier l’évolution de l’art funéraire des gisants sculptés en réserve du 12e siècle aux grandes compositions du 16e siècle, tels les tombeaux de Louis XII et d’Anne de Bretagne et ceux de Henri II et Catherine de Médicis.