L’archange Raphaël Raphaël, dont le nom signifie « Dieu guérit », est présenté au Livre de Tobie comme le compagnon bienveillant et protecteur des hommes. C’est lui qui protège le jeune Tobie lors du voyage dangereux qu’il entreprend pour aller recouvrer l’argent de son père ; c’est lui qui préside à son mariage, après avoir libéré sa fiancée Sara du mauvais démon qui la gardait jalousement et qui indique à Tobie la manière de guérir son père de la cécité.
Le livre de Tobie désigne aussi Saint Raphaël comme l’un des sept anges qui, debout devant la gloire de Dieu, présentent les prières et les œuvres des saints.
Les anges sont créés pour adorer et louer Dieu, sont particulièrement présents autour de l’autel pendant l’Eucharistie. Les premiers chrétiens avaient une vive conscience de célébrer avec eux. Ils l’ont exprimé très tôt, comme le prouvent les anciens textes liturgiques, en un rappel solennel au début du canon, avec la conclusion de la Préface et le Sanctus, dont les premiers versets sont tirés de la vision d’Isaïe (6,3). Les anges font réellement partie de l’assemblée réunie autour de l’Eucharistie, prêts à entraîner les fidèles avec eux dans l’adoration et la louange :
« Des milliers de milliers d’angesvous bénissent et vous adorent.
Les myriades de myriades de cette armée de serviteurs chantent votre Nom.
Avec les Chérubins et les Séraphins, ils glorifient et adorent votre grandeur.
Ils proclament sans cesse et se répondent les uns aux autres :
Saint, saint, saint est le Seigneur Sabaoth !
Ciel et terre sont remplis de sa magnificence,
De sa présence et de l’éclat de sa grandeur,
Hosanna au plus haut des cieux !
Hosanna au Fils de David !
Béni soit celui qui vient et qui viendra au nom du Seigneur.
Hosanna au plus haut des cieux !
Avec les puissances célestes, nous vous bénissons, Seigneur, nous vos serviteurs ».
(Sanctus, liturgie eucharistique syrienne. L. Deiss, Aux sources de la liturgie, Fleurus).